Malgré ses pertes de terrain en Irak, l'organisation Etat islamique reste capable de mener des attaques meurtrières comme mardi à Bagdad où plusieurs attentats ont fait au moins 39 morts. Les djihadistes continuent de perdre du terrain en Irak. D'après le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, l'organisation Etat islamique (EI) a perdu «environ 45 %» du territoire qu'il avait réussi à conquérir en Irak. En juin 2014, le groupe djihadiste avait lancé une importante offensive en Irak qui lui avait permis de s'emparer de vastes pans du territoire à l'ouest et au nord de Bagdad. Depuis, l'armée irakienne, aidée par les milices et les forces kurdes, ont regagné du terrain face à l'EI dans le nord de l'Irak et dans la province d'Al-Anbar, en reprenant notamment Ramadi. Daech reste toutefois encore très présent dans cette région, notamment à Fallouja, ainsi que dans la grande majorité de la province de Ninive au nord, dont sa capitale et deuxième ville d'Irak, Mossoul. 100 morts en une journée Malgré ses pertes de terrain, l'EI reste capable de mener des attentats meurtriers dans les territoires contrôlés par le gouvernement fédéral. Ainsi, des attentats attribués à l'EI, à Bagdad, ont fait mardi au moins 39 morts et plus d'une centaine de blessés. La semaine dernière, trois attentats revendiqués par le groupe djihadiste ont fait près de cent morts en une journée la semaine dernière. De telles attaques montrent que les autorités irakiennes ne sont pas arrivées à mettre en place des mesures de sécurité efficaces dans la capitale, en dépit de l'aide de la coalition internationale menée par les Etats-Unis. En Syrie aussi, Daech perd du terrain Du côté de la Syrie, autre territoire occupé par l'EI, Peter Cook a fait savoir que la perte des territoires conquis par les djihadistes «est compris quelque part entre 16 et 20 %». L'organisation sunnite a dû céder du terrain dans le nord-est du pays, sous la pression des Kurdes-Syriens et de groupes locaux soutenus par la coalition internationale. L'organisation dirigée par Abou Bakr Al-Baghdadi a notamment perdu Palmyre en mars face aux forces gouvernementales soutenues par la Russie. Bagdad : nouveau carnage de civils revendiqué par Daech Trois nouveaux attentats suicide ont frappé des quartiers chiites de la capitale irakienne, mardi. Au moins 48 morts et 100 blessés sont recensés par les services de secours. Les djhadistes sunnites de l'Etat islamique ont revendiqué ces massacres. La plus meurtrière de ces attaques est un attentat à la voiture piégée dans le quartier de Sadr City, dans le nord de Bagdad en Irak, où 24 personnes ont perdu la vie. Ce quartier chiite venait déjà d'être frappé par des attentats record il y a une semaine, 11 mai dernier, les djihadistes sunnites de l'Etat islamique (EI) avaient également revendiqué la triple attaque qui a tué 98 personnes. Dans les deux cas, les victimes sont essentiellement des civils. Cette recrudescence d'attaques intervient alors que l'EI perd actuellement du terrain en Irak, où il s'était emparé de vastes pans du territoire en 2014.