Le ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, a annoncé, hier, les nouveautés pour la prochaine année universitaire. Tout ce qui concerne les inscriptions, les spécialités et, notamment, les œuvres sociales. Il semble que le département de l'enseignement supérieur va connaître plusieurs réformes l'année prochaine, soit en 2017. En effet, c'est le premier responsable du secteur, Tahar Hadjar, qui l'a annoncé, hier, dans un entretien accordé au journal Echorouk où il s'est attardé sur l'explication de ces nouvelles mesures qui seront prises dès l'année prochaine pour ajuster, corriger ou carrément supprimer des démarches qui ont, longtemps, représenté le secteur de l'enseignement supérieur. En premier lieu, Tahar Hadjar a annoncé que les inscriptions préliminaires seront annulées lors des prochaines rentrées universitaires. Il a, dans ce sens, expliqué qu'après l'annulation de cette étape, le nombre de choix pour les nouveaux bacheliers a été réduit à six, cette année. «Nous oeuvrons à annuler toutes ces étapes année après année pour aboutir à une inscription directe», a souligné le ministre de l'Enseignement supérieur. Pour compléter cette démarche et permettre à l'étudiant d'avoir la filière de son choix, Tahar Hadjar a noté qu'elle sera accompagnée par une étude prospective dont les conclusions permettront d'atteindre cet objectif tracé. Dans le volet des filières et choix des étudiants, le ministre a refusé qu'on avantage certaines filières à d'autres, affirmant que chaque spécialité a ses propres qualités. Tahar Hadjar a évoqué le fait que l'Etat veut alléger le poids sur certaines universités qui connaissent une grande concentration d'étudiants, notamment dans les grandes villes, et par ricochet, il a annoncé que certaines filières très demandées seront transférées vers des universités situées hors des grands centres urbains. Dans un autre contexte, s'agissant de la gestion des œuvres universitaires, le ministre a expliqué qu'il est nécessaire de «rationaliser les dépenses vu le contexte économique qui prévaut dans le pays». Le ministre a tenu à préciser, sur ce point, que la politique d'austérité ne sera pas appliquée, mais il a critiqué, en même temps, «l'absence de gestion et de clairvoyance et les réflexes hérités au fil des années qui ont réduit substantiellement la qualité des prestations offertes aux étudiants». Tahar Hadjar a souligné que son département va vider les cités universitaires de leurs occupants qui «auront refait l'année plus d'une fois», expliquant que cette mesure s'appliquera aux universités également. Les étudiants seront donc exclus s'ils ne réussissent pas la même année deux fois de suite. Le premier responsable du secteur de l'enseignement supérieur a confirmé que le prix du transport universitaire sera revu à la hausse. A ce sujet, il a justifié que «les chiffres montrent qu'un grand nombre d'étudiants ont terminé leurs études mais continuent d'être hébergés à la cité universitaire». Ce laisser-aller revient, selon Hadjar, à l'indulgence des responsables au sein des cités, estimant que si ces dernières étaient gérées par des privés, de telles anomalies ne se produiraient pas. Interrogé sur l'absence de villes universitaires en Algérie, le ministre a expliqué que le modèle social du pays retarde le développement de tels espaces. Il a, dans ce sens, expliqué que la gratuité de l'enseignement est un principe sacré et inaliénable.