Créé en 2007, le café littéraire de la ville de Chlef est un espace de réunion où l'on parle littérature, culture et arts. C'est un lieu où l'on échange des idées, écoute des extraits de livres lus le plus souvent par leurs auteurs, assiste à des spectacles ... Cet espace littéraire, voire culturel, n'aurait pas vu le jour et l'idée du romancier et homme de lettre Mohamed Boudia n'aurait pas été concrétisée sans l'aide et la collaboration des amoureux des lettres et de l'élite de la wilaya de Chlef. Le café littéraire de la ville de Chlef a été délocalisé de la bibliothèque principale de la lecture de wilaya, puis du centre de loisirs et d'activités scientifiques de la ville vers la maison de la culture de Chlef avant qu'il s'installe en 2015 à la salle de cinéma El Djamel au centre-ville de Chlef. Selon l'écrivain et président du café littéraire, «le seul café littéraire qui ait pu résister pendant près de huit années consécutives et qui a essayé de relever le défi d'asseoir une culture propre et sans anicroches se voit refuser certains espaces par certains tenants de la culture à Chlef». Ainsi, les conférences ont eu lieu pour la saison 2015/2016 au niveau du cinéma Djamel, et ce, grâce à l'intervention salutaire du Wali, Aboubaker Essedik Boucetta, qui a instruit les autorités de l'APC d'ouvrir cette salle pour les adeptes du café littéraire. Pour l'année 2015/2016, le programme a été très riche comportant des grands noms de la littérature algérienne. On peut citer Amine Zaoui avec son slogan «un peuple qui lit n'a pas faim». Il pense aussi que la préservation de l'unité du pays passe inéluctablement par le développement de la culture. Cette grosse pointure de la littérature en Algérie était l'hôte du café littéraire au mois de mars dernier où il a donné une conférence et fait une vente-dédicace de ses ouvrages. Mâamar Farah, fondateur et grand billetiste du Soir d'Algérie, a fait le déplacement à Chlef dans le même mois. Il a abordé le sujet des satellites qui a permis à la télévision de toucher un large public, comme par exemple les régions sud de notre territoire et surveiller plus facilement nos immenses frontières. Il a eu l'occasion de rencontrer son grand ami M'hamedi Bouzina, journaliste à Bruxelles, actuellement chef de bureau du quotidien d'Oran dans la capitale belge. Ce dernier a été ravi et étonné de trouver un espace culturel d'un tel niveau à Chlef, sa ville natale. Djillali Bencheïkh, détenteur du prix Adelf de littérature 2007, journaliste à Radio Orient, Paris, a présenté son ouvrage «Ania sur ma route» qui fait partie de sa trilogie avec «Mon frère ennemi» et «tes yeux bleus occupent mon esprit». Anya Merimeche, la plus jeune romancière et essayiste algérienne nous a fait découvrir son œuvre «Transition» qui marque un changement notable dans sa vie et son style d'écriture. À noter que cette plus jeune écrivaine algérienne appartient à une famille d'intellectuels étant donné que son père Salim Merimeche a participé à l'écriture d'un scenario de film avec Derrais. Aïssa Touati a présenté son excellent ouvrage Tamezguida, édité en France. Des enseignants à l'université Hassiba Ben Bouali de Chlef ont aussi fait des conférences à l'instar de Belbali sur les Moualaquates, M. Aâmiche sur le grand poète palestinien, Mahmoud Darwiche. Dr. Mohand Mokrane Aït Djida a débattu avec l'assistance de la problématique de l'enseignement des langues maternelles à l'école. Hamid Zekiri de Biskra nous a parlé de Mohamed Assami «L'armurier du FLN». Quant à M. Bensafta, économiste, il a traité de la malédiction du pétrole. Boudia a présenté son ouvrage «les adages à travers les âges» et fait beaucoup de communications sur des sujets sociaux et historiques. Cet écrivain auteur de 28 ouvrages a grandement contribué à la réussite de ce café littéraire épaulé par Metmati et Saâdoune. Nous déplorons la perte du Dr. Aït-Saâda Maamar, un membre très actif de ce cercle. Missoum Laroussi, président de la coopérative théâtrale «les amis de l'art» a beaucoup contribué à l'accueil et la prise en charge des invités du café littéraire. À chaque séance, des poètes font connaître leurs créations, à l'image de Mlle Benahmed Djamila, Saâdoune Bouabdellah et Mansour Mokhtari. D'après M. Boudia, président du café littéraire, un programme riche est en train de se tracer en concertation avec les membres actifs du café littéraire pour l'année prochaine. Il a promis l'invitation des écrivains, artistes, historiens et personnalités historiques de renommé.