Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse, hier lundi en Asie, en raison du renforcement du dollar, et de déclarations peu encourageantes quant à la possibilité d'un accord pour geler l'offre. Tôt dans la matinée, le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en octobre, reculait de 52 cents à 49,40 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre perdait 53 cents à 47,11 dollars. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des producteurs n'appartenant pas à l'organisation doivent se réunir en septembre à Alger pour discuter des niveaux actuels de production. L'excès d'offre est une des raisons expliquant la chute des cours depuis 2014. Vendredi, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a affirmé que son pays insistait pour récupérer sa part du marché du brut d'avant les sanctions internationales. Des propos qui laissent penser que Téhéran n'acceptera pas de geler le niveau de production. Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, s'est dit, lui, opposé à toute réduction de la production, balayant de nouveau les espoirs des investisseurs concernant une baisse de l'offre mondiale de brut. «Les cours du pétrole ont accusé le coup du fait des propos du ministre saoudien», a déclaré Sanjeev Gupta, analyste chez EY. Premier producteur de l'Opep, Ryadh avait plaidé, il y a quelques mois, pour un gel de la production. Mais aucun accord n'avait été trouvé, en raison notamment de l'opposition de Téhéran. L'Iran est réticent à toute limite au moment où son pétrole, grâce à la levée des sanctions internationales, arrose de nouveau le marché mondial.