Les prix du pétrole baissaient un peu vendredi en cours d'échanges européens, alors que les espoirs des investisseurs sur une baisse de l'offre mondiale de brut ont une nouvelle fois été effacés suite aux déclarations du ministre saoudien de l'Energie se disant opposé à une réduction de la production. Au cours de la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 36 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 16 cents à 47,17 dollars. «Les cours avaient reçu un coup de pouce, jeudi, quand le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, avait annoncé son intention de participer à la réunion (informelle) de producteurs de pétrole (de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, Opep), de fin septembre à Alger», relevaient les analystes de Commerzbank. En effet, cette participation annoncée avait ravivé les espoirs de voir l'Opep s'entendre sur une diminution de sa production afin de remonter les cours du brut lestés par la surabondance de l'offre. Mais ces attentes ont rapidement été balayées par des déclarations du ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, qui ne préconise «pas une baisse» de production. En outre, Téhéran a insisté, hier vendredi, sur le fait qu'il souhaitait récupérer sa part du marché du brut d'avant les sanctions internationales, ce qui compromet d'autant plus toute perspective d'accord sur un gel de la production. Pour Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, «si la réunion de septembre se conclut sans accord de gel de production, non seulement la crédibilité de l'Opep va prendre un coup mais les prix du pétrole se retrouveraient aussi à la merci de lourdes pertes» après avoir bénéficié, cet été, de spéculations sur une baisse prochaine de l'offre de l'Opep.