L'Algérie a déposé trois nouveaux dossiers de classement à la liste représentative du patrimoine mondial de l'humanité, a annoncé lundi à Alger le directeur du Centre national de recherche préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), Slimane Hachi. S'exprimant lors d'un point de presse dédié à la présentation de la «Stratégie du ministère de la Culture en matière de sauvegarde du patrimoine», Slimane Hachi a annoncé que l'Algérie projetait de classer le «Raï, chant populaire algérien», «La distillation de roses et fleurs» et les savoir-faire qui y sont liés, ainsi que le métier de «Mesureur d'eau» qui gère l'alimentation en eau dans le sud de l'Algérie. Ces trois dossiers ont été finalisés par le Cnrpah et «déposés en mars dernier» au niveau de l'institution onusienne, a précisé Slimane Hachi. Le classement du raï comme chant populaire algérien est une volonté de classer ce genre musical et ses textes de poésie tels qu'ils avaient existés au début du siècle dernier comme «forme d'expression musicale et poétique féminine», a expliqué, pour sa part, Abdelkader Bendameche, Président du Conseil des Arts et des Lettres. La distillation de roses et de fleurs, très répandue dans la ville de Constantine mais aussi à Médéa et Blida, et les savoir-faire s'y rapportant sont également proposés au classement, tout comme le métier de «Mesureur d'eau», un savoir ancestral de gestion de l'eau dans le sud algérien comprenant des calculs de rationnement complexes. Slimane Hachi a, en outre, annoncé que le Cnrpah préparait également un dossier maghrébin pour le classement du «Couscous» ainsi que des dossiers sur les chants «Sraoui» et «Achouiq» et sur les bijoux traditionnels de Beni Yenni. L'Algérie compte six éléments classés à la liste représentative du patrimoine de l'humanité: Ahellil du Gourara (2008), le costume nuptiale féminin de Tlemcen (2011), le pèlerinage du Rakb de Sidi Cheikh (2013), l'Imzad (2013), la fête de la Sbeiba à Djanet (2014) et le Sbouâ de Timimoun (2015).