Noyé depuis plus de deux ans dans une crise difficile, le marché pétrolier peine à se relever face à l'absence d'un accord tangible et efficace. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé, hier à Alger en marge de l'ouverture du Forum international de l'Energie à sauver ce marché qui est dévasté par des contractions brutales qui le mettent dans un état, qui «ne sert les intérêts d'aucun pays au monde», a affirmé le Premier ministre. «Les producteurs doivent légitimement pouvoir proposer leurs produits dans un cadre de stabilité assurant des revenus suffisants pour couvrir leurs réinvestissements et stimuler la croissance économique», a souligné Abdelmalek Sellal. Il a, également, appelé les pays consommateurs à sécuriser leurs approvisionnements sur le moyen et le long terme, en menant des politiques énergétiques visibles, «afin de permettre aux producteurs de mieux cerner leurs investissements en évitant les distorsions d'un marché non maturé». D'ailleurs, le Premier ministre a rappelé que l'Algérie «milite pour la formation d'un prix juste et raisonnable permettant les investissements dans la chaîne énergétique, la rémunération des producteurs, la sécurisation de l'approvisionnement des consommateurs et la stabilité des marchés». Abdelmalek Sellal a assuré que «l'Algérie résiste et ses indicateurs macroéconomiques demeurent relativement stables. Des réformes sont lancées dans le cadre d'un nouveau modèle de croissance qui doit mettre nos modes de gouvernance économique en conformité avec les standards internationaux en termes d'efficacité et de rationalité». Sur ce volet, il a consolidé l'idée que le pays poursuivra le développement de l'ensemble de ses ressources énergétiques, fossiles et renouvelables, ainsi que son potentiel d'efficacité énergétique, dans le cadre d'une transition maîtrisée et en accordant une importance particulière aux énergies propres comme le gaz naturel. «L'énorme potentiel mondial d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique doit être développé au service d'une croissance économique durable et d'une transition énergétique résolue, adaptée et graduelle, tenant compte des intérêts de tous et de la responsabilité de chacun dans la situation de détresse écologique et environnementale dans laquelle se trouve le monde aujourd'hui», a rappelé le Premier ministre. Dans ce sens, il a salué le succès de la conférence des Nations unies sur le climat où elle a déposé une contribution nationale ambitieuse et fournie.