L'entraîneur de la sélection algérienne de football, Milovan Rajevac, a affirmé jeudi à Alger qu'il était le seul habilité à composer son effectif en vue des différents challenges des Verts, en réaction à la polémique survenue après l'annonce de la liste des 24 joueurs concernés par la réception du Cameroun, le 9 octobre à Blida, dans le cadre de la 1re journée des éliminatoires du Mondial-2018. «Je suis le maître à bord et le seul habilité à faire des choix concernant la liste des joueurs convoqués pour les rencontres de la sélection algérienne. Je ne suis pas dans l'obligation de commenter la convocation ou non de tel ou tel joueur», a lancé le technicien serbe en conférence de presse tenue au Centre des médias du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf. Les questions des journalistes présents ont notamment tourné autour de la non-convocation du défenseur central de Rennes (Ligue 1/France), Ramy Bensebaïni, surtout après le forfait sur blessure d'Aïssa Mandi (Betis Séville/Espagne) alors qu'Hichem Belkaroui (ES Tunis/Tunisie), revient juste d'une blessure. «Il n'y a pas de cas Bensebaïni. Il s'agit d'un choix que j'assume. Ce joueur sera convoqué quand j'estime que l'équipe nationale aura besoin de ses services», a encore répliqué l'ancien sélectionneur du Ghana, qui a renouvelé sa confiance aux deux défenseurs centraux, Mehdi Tahrat (Angers) et Lyacine Cadamuro (Servette Genève), malgré le fait que le premier n'a joué aucune minute depuis qu'il a rejoint le club de Ligue 1 française et que le second évolue en deuxième division suisse. Pour nombre d'observateurs, la non-convocation de Bensebaïni, formé au Paradou AC (Ligue 2), constitue une surprise, vu que ce défenseur de 21 ans enchaîne les belles performances en France. Cela se passe au moment où Rajevac a fait appel à quelques joueurs très peu utilisés au sein de leurs clubs, à l'image d'Adlène Guedioura (Watford/Angleterre) et Rachid Ghezzal (Lyon/France), tandis que le gardien de but Raïs M'bolhi est sorti depuis longtemps des tablettes de son entraîneur à Antalyaspor (Turquie). Rahmani convoqué dans le cadre du processus de «rajeunissement des gardiens» Le gardien de but du MO Béjaïa, Chemseddine Rahmani, est la nouveauté de la liste des 24 joueurs algériens concernés par la réception du Cameroun le 9 octobre prochain dans le cadre des éliminatoires du Mondial-2018, une convocation entrant dans le cadre du «rajeunissement des gardiens de but» des Verts, selon le sélectionneur national Milovan Rajevac. «Vu que les trois gardiens de but retenus pour le précédent stage ont tous la trentaine, j'ai demandé à l'entraîneur des gardiens de nous dénicher un portier jeune capable d'assurer la relève à l'avenir, et c'est dans ce contexte que le choix s'est porté sur Rahmani», a déclaré Rajevac. Rahmani, brillant depuis la saison passée, vient de se qualifier avec son équipe en finale de la Coupe de la Confédération. A 26 ans, il va honorer sa première convocation en sélection A, quelques jours après avoir participé à son premier stage avec la sélection des joueurs locaux. Le portier béjaoui prendra la place d'Azeddine Doukha (NA Hussein Dey) et sera mis en concurrence avec Malik Asselah (JS Kabylie) et Raïs M'bolhi (Antalyaspor/Turquie). A propos justement de M'bolhi, dont la situation en club est délicate puisqu'il est sorti des plans de son entraîneur depuis plusieurs mois et reste ainsi inactif, l'entraîneur national a reconnu qu'au vu de son statut de portier n°1 des Verts, «M'bolhi a besoin de jouer plus souvent», ajoutant qu'il faudrait trouver une solution à son cas. Le coach rappellera Boudebouz à l'ordre lors du prochain stage L'entraîneur national, Milovan Rajevac, a prévenu jeudi à Alger, qu'il n'accepterait plus que ses joueurs étalent sur la presse des problèmes pouvant se produire entre eux à l'intérieur de la sélection algérienne, après les récentes déclarations de Ryad Boudebouz sur l'incident qu'il a eu avec Islam Slimani lors du précédent match contre le Lesotho dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2017. «Je n'accepte jamais que des problèmes ou malentendus internes soient déballés sur la presse. Tout cela doit rester à l'intérieur du vestiaire. C'est ce que je vais rappeler à mes joueurs lors de notre prochain stage, tout en les mettant en garde contre un tel agissement», a déclaré Rajevac. Boudebouz et Slimani ont eu une prise de bec lorsque les deux ont voulu tirer le penalty accordé à l'équipe nationale dans les dernières minutes de la première mi-temps du match face au Lesotho (6-0). Ce jour-là, le sélectionneur national n'avait pas voulu trop s'y étaler au cours de sa conférence de presse d'après match, mais quelques jours plus tard, Boudebouz est revenu sur l'incident sur un plateau d'une chaîne de télévision spécialisée française. Ce comportement n'a pas été du goût de l'ancien sélectionneur du Ghana qui fait de la «préservation du vestiaire et de l'harmonie du groupe» son «leitmotiv», soulignant l'importance de ces deux facteurs dans la réussite d'une équipe.