Le président du COA a choisi notre journal pour exprimer les positions de son institution après ce qui s'est passé durant les Jeux olympiques de Rio. Beaucoup a été écrit, mais des zones d'ombre persistent. Nous avons voulu savoir un plus ce qui s'est réellement passé. Le président du COA nous livre quelques petits secrets La Nouvelle République : A quelles conclusions avez-vous abouti au terme de votre dernière réunion consacrée à la participation algérienne aux JO de Rio ? Mustapha Berraf : Nous ne pouvons que prendre en considération le fait que nous avons eu pas mal de satisfactions en ces joutes olympiques de Rio et qu'un nombre intéressant d'athlètes est arrivé à se qualifier aux quarts de finales et à figurer dans le top 10 olympique. La plus grande satisfaction est à mettre à l'actif de nos athlètes qui ont été exemplaires au plan moral et éducatif. C'était important de montrer que nous disposons d'une jeunesse fortement imprégnée de valeurs humaines et sportives. Notre délégation pouvait faire mieux certes, mais nous mettrons certaines déceptions sur le compte du manque d'expérience et le tract de certains athlètes et certains techniciens dans ces compétitions qui sont les plus âpres au monde. De toute façon, ils auront tout le temps de se parfaire lors des prochaines joutes internationales, sachant que certains d'entre eux sont encore des juniors. Quand à les dénigrer de la manière dont cela a été fait par certains opportunistes qui n'ont aucune expérience du sport mondial, cela relève d'une pure hérésie. Vous dites certains opportunistes... Je parle de tous ceux qui méconnaissent totalement le niveau du sport mondial et qui pour la majorité d'entre eux n'ont jamais participé à une compétition olympique régionale, et qui sur des plateaux de médias mal avisés se lancent dans des critiques destructives à l'endroit de jeunes athlètes qui ont fait tout ce qu'ils ont pu et qu'ils ont essayés de démoraliser. Je trouve ça complètement immoral d'autant que la plupart perçoivent des revenus du sport algérien. Ils pourraient, s'ils ne connaissent pas le terrain au moins, nous faire l'économie de se taire. Revenons à cette réunion : il y a eu certainement d'importantes décisions qui ont été prises... Très certainement ; au COA, on travaille et on se penche sur les grands dossiers et échéances qui attendent le sport algérien, notamment les prochains Jeux africains de la jeunesse, les prochains Jeux méditerranéens de Tarragone, les Jeux islamiques de Kaboul, et les comités d'organisation, avec toutes les préparations que cela implique. Nous travaillons pour cela en étroite coordination avec le ministère des Sports qui nous gratifie de son entière collaboration et nous sommes très satisfaits du climat d'entente qui règne entre nous. Nous sommes porteurs de valeurs et de lourdes responsabilités, tout le reste ne nous importe point. C'est l'Algérie qui compte. Que s'est-il réellement passé ? Franchement ! Comme vous le savez, j'ai eu des soucis de santé et certains, très peu bien heureusement, ont pensé qu'il était temps de prendre les rennes de cette prestigieuse institution par des comportements à la hussarde, favorisant l'insulte et l'invective. Ils ont seulement omis de prendre en compte que le COA est composé d'hommes et de femmes d'honneur qui ne peuvent s'accommoder de tels comportements. Je commence à me rétablir et ces personnes doivent cesser leurs atermoiements. S'ils ont des ambitions, il y a des élections libres au COA et chaque membre de droit a la possibilité de se porter candidat . Vous voulez parler de qui ? Ils se reconnaitront d'eux-mêmes, ils ont échoué dans leur plan diabolique, je ne veux pas citer de noms cela relèverait de la même indécence que celle qu'ils ont affichée. Parlez-nous de l'exclusion de Fezouine ? Je crois sincèrement que ce monsieur a essayé de faire dans l'agitation et le cafouillage, oubliant les dommages causés à la discipline qu'il dirige. C'est dommage, il est arrivé tellement vite qu'il en a eu le vertige. Son exclusion à une écrasante majorité aurait dû l'édifier sur le niveau que lui portent ses pairs, lui qui n'a jamais eu une licence ne serait-ce dans les petites catégories dans la discipline qu'il préside. Inutile de rappeler la catastrophe de la participation du cyclisme algérien à Rio. Alors, parlons d'autres choses, s'il vous plaît ! Et la démission de Bouras ? C'est un grand entraineur et je lui souhaite les pleins succès dans sa mission à la Fédération. Nous avons travaillé en toute confiance et dans la sérénité absolue. Je lui ai d'ailleurs confié la fonction de 1er V/PT, ce qui dénote du fait qu'il n'y a jamais eu aucun problème entre nous. Makhloufi a parlé de tous les responsables du sport algérien? C'est un grand champion qui a réussi une très grande performance et je lui rends une nouvelle fois hommage. Nous avons quand à nous fait du mieux en harmonie avec le MJS pour lui faciliter la tâche importante qui l'attendait. Nous sommes prêts à l'écouter et à remédier à tout obstacle qu'il aurait rencontré. Nous avons eu droit à quelques réactions assez sévères de la part de Mahour Bacha... C'est une autre histoire qui ne mérite pas qu'on s'y attarde. Il ne mérite pas que l'on parle de lui. Je le laisse avec sa propre conscience délibérer sur son sort. A bon entendeur salut ! Des journalistes étaient présents à notre dernière réunion et ont remarqué le climat fraternel qui règne au sein de cette grande famille du sport algérien qui ne cherche qu'à progresser. Ceux qui ont cru pouvoir diviser la famille sportive se sont trompés et ne représentent qu'eux-mêmes .. Le mot de la fin ? Nous sommes affairés avec le MJS à remettre rapidement au travail les 150 athlètes qui se sont préparés pour Rio et qui constituent un capital humain pour l'élite algérienne inestimable qui réalisera de bons résultats aux prochaines échéances internationales. Pour le reste, la mobilisation est générale et la coordination avec les fédérations très engagée, les imperfections discutées et les rectifications en voie d'être apportées. La machine désormais bien huilée s'est remise en marche vers d'autres succès. Concernant les perturbateurs, ils sont déjà oubliés et la page est tournée.