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C'est reparti...
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 10 - 2016

Le 19 septembre, Damas a apparemment annoncé la fin du cessez-le-feu en Syrie. En somme c'est toute logique, car, au-delà des mots, cet incident place les Etats-Unis en position très délicate. Moscou peut désormais tout à fait publier les termes de l'accord de cessez-le-feu que Washington cherche tant à cacher, car vraisemblablement favorable au 3+1.
Ou simplement le considérer comme nul et non avenu puisque les djihadistes modérés ne le respectent globalement pas (responsabilité US) et qu'en plus les Américains bombardent une armée souveraine en train de combattre l'EI, ce qui, en termes de relations publiques, est désastreux. Dans tous les cas, la légitimité des Etats-Unis en a pris un sérieux coup et leur marge de manœuvre s'est considérablement amoindrie. Le Kremlin joue maintenant sur du velours et l'on voit bien les Russes exiger sans cesse plus et les Américains reculer à mesure. Sur le terrain, la reprise des hostilités est déjà là. L'armée syrienne, qui a d'ailleurs tiré sur un drone US à Deir ez-Zoor, relance une offensive partielle dans le sud d'Alep. Le cessez-le-feu est au bord de l'implosion et les Américains, humiliés en plus par leurs «alliés modérés», ne semblent plus être en position d'influer réellement sur les événements. Triste fin de règne pour Barack and Co... Les Russes sont d'accord avec Damas : les Etats-Unis n'ont rien fait pour contrôler les rebelles qu'ils soutiennent ­— et quand bien même le voudraient-ils, on a vu que le groupe supposément le plus modéré n'est pas contre l'idée d'égorger les «croisés et infidèles» neveux de tonton Sam - et les ruptures du cessez-le-feu sont légion. Comme le dit un officiel russe : le cessez-le-feu n'a plus aucun sens. Il semble donc que ça soit reparti pour un tour... Et cette fois, Washington ne sera sans doute plus en position de freiner quoi que ce soit. Nouvelle étonnante : les Kurdes demandent l'aide syrienne et russe contre la Turquie ! Ils sont plutôt gonflés : après avoir attaqué sans raison valable la garnison loyaliste d'Hassaké, voilà qu'ils viennent quémander l'appui de ceux qu'ils ont agressés. Evidemment, la « trahison » américaine est mal passée mais les YPG risquent de regretter longtemps leur coup de folie à Hassaké qui leur a semble-t-il mis définitivement à dos Damas et a profondément indisposé Moscou qui avait pourtant tout fait pour complaire aux Kurdes syriens. On verra prochainement la suite qu'y donnera le Kremlin, mais ce fait symbolise le changement de paradigme et le renversement de puissance entre Américains et Russes. A la grande époque de leur suprématie, les Etats-Unis pouvaient se permettre de chapeauter des alliances contradictoires (Israël et Arabie saoudite, maoïstes et Taïwan etc.) ; leur reflux laisse le roi nu, déconcerté et noyé dans ses paradoxes. Et c'est désormais la Russie ascendante qui remplace l'Amérique et commence à endosser ce rôle au Moyen-Orient : on savait déjà que l'ours donnait la main au Hezbollah et à Israël en même temps, ce qui ne manque pas de sel. Voilà que Poutine est maintenant en présence d'une complexe équation à trois inconnues : Damas, Kurdes syriens et Ankara, tous trois théoriquement alliés de Moscou (pour la Turquie, c'est récent) et qui, pourtant, se tirent les uns les autres dans les pattes. Si le président russe accepte ce rôle, il lui faudra toute sa maestria stratégique pour concilier l'inconciliable...

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