Rendez-vous n C'est le jeudi prochain que s'ouvrira la 2e édition du Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM). Il se poursuivra jusqu'au 12 octobre. Seize pays (Espagne, France, Italie, Maroc, Palestine, Tunisie, Syrie, Turquie, Malte, Chypre…) participeront à ce rendez-vous cinématographique qui sera placé sous le thème «L'humanité de l'image, l'image de l'humanité». Et l'Iran sera l'invitée d'honneur. Dans ce cadre, cinq films iraniens seront projetés, avec un hommage à Abbas Kiarostami, décédé le 4 juillet 2016. Ainsi, seront projetés «Le goût de la cerise» (1997), «Où est la maison de mon ami» (1987) et «Close up» (1990). L'incontournable ralisateur du film à succès, «Une séparation», Ashgar Farhadi, continue à explorer les drames familiaux. Fort de son prix du meilleur scénario au Festival de Cannes 2016, le réalisateur iranien sera représenté par «Le client», qui raconte le conflit d'un couple après l'agression de la femme. Le public du festival découvrira également le documentaire «No Land's song», de Ayat Najafi. Le film évoque le défi relevé par une musicienne d'organiser un concert en Iran. Un autre hommage sera rendu à la cinéaste tunisienne, Keltoum Bornaz, disparue cette année. Elle fut directrice du jury de la précédente édition du FAFM. D'autres hommages seront consacrés à des figures connues du cinéma algérien, comme Mohamed Lakhdar Hamina, Ahmed Rachedi et Ahmed Bedjaoui. Au programme de cette seconde édition, 35 films dans les trois catégories (longs métrages, courts métrages et documentaires) seront projetés, au grand bonheur des cinéphiles. Quant à l'Algérie, elle sera à l'affiche avec trois productions : «Maintenant ils peuvent venir», de Salem Brahimi, «Chronique de mon village», de Karim Traïdia et «Le tableau troué», de Djamel Azizi. Cette année, l'événement accueillera le Festival du film amateur de Klébia (Tunisie). Il animera un programme de formation dans les techniques cinématographiques à l'intention des jeunes de Annaba. Des ateliers d'apprentissage encadrés par des professionnels initieront des jeunes passionnés du cinéma aux métiers du cinéma, tels que l'image, le son, le montage ou l'écriture de scénario. Et, en collaboration avec le British Council et l'université Badji Mokhtar de Annaba, des ateliers seront animés l'occasion du 400e anniversaire de la mort du dramaturge anglais William Shakespeare. Le programme prévoit aussi des conférences. Les projections des films auront lieu au théâtre régional Azzedine-Medjoubi, au palais de la culture Mohamed-Boudiaf et à la cinémathèque, qui, en travaux depuis des années, vient d'ouvrir ses portes au public. Rénovée et équipée d'un matériel numérique de projection de dernière génération, elle accueillera la projection des documentaires et des courts métrages. Les longs métrages en compétition seront projetés au théâtre régional Azzeddine Medjoubi et à la maison de la culture Mohamed Boudiaf. Par ailleurs, des projections pour enfants seront programmées à la bibliothèque publique. En plus de l'ouverture d'un espace aménagé pour l'occasion sur la place de la Révolution, afin de permettre au public de suivre l'événement. Pour rappel, le FAFM qui revient dans cette belle ville côtière pour la seconde fois consécutive après une longue absence, sera rehaussé d'un jury international qui décernera, le «Anab d'or» le «Jujubier d'or», ainsi que le Grand Prix du jury, le Prix d'interprétation féminine, le Prix d'interprétation masculine, le Prix du meilleur scénario, auxquels s'ajoutera le Prix du public. La présidence du jury sera confiée au journaliste belge André Ceuterick (il a été délégué général et président du Festival international du film d'amour de Mons en Belgique), aux côtés du Palestinien, Arif El-Mechraoui, de l'Egyptien, Wahid Touila, du Tunisien, Mohamed Boualem, et de l'universitaire algérien, Achour Saïdi.