Si François Hollande a laissé planer le doute ce week-end sur une rencontre avec Vladimir Poutine, qui doit venir en France la semaine prochaine, Jean-Marc Ayrault a tenu à préciser hier que, s'il était reçu par l'Elysée, le président russe ne viendrait pas pour des «mondanités» mais pour parler de la crise syrienne et de la situation en Ukraine. «Ça sera pour dire des vérités», a déclaré le ministre des Affaires étrangères français sur France Inter. «Bien sûr que» François Hollande «doit accueillir le président russe», a fait valoir, pour sa part, François Fillon, candidat à la primaire de la droite. «Qu'est-ce qu'on doit faire, la guerre avec la Russie ?», s'est ému l'ex-Premier ministre (Les Républicains) au micro d'Europe 1. Jean-Marc Ayrault a également confirmé que la France entendait saisir la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre commis, selon Paris, à Alep, où la Russie participe activement à l'offensive du régime de Bachar Al-Assad pour reprendre la ville aux rebelles syriens. Prié de dire qui était visé, M. Ayrault a répondu : «Ça concerne tout le monde (...) Il y a des faits constitutifs de crimes de guerre (...) Après, il faut dégager les responsabilités», a-t-il expliqué. «Nous allons prendre contact avec la procureure générale de la Cour internationale pour voir de quelle façon elle peut engager ces enquêtes.» Vladimir Poutine doit venir à Paris le 19 octobre inaugurer le nouveau centre culturel russe.