Le conflit opposant les entrepreneurs en bâtiment de la wilaya de Tizi Ouzou à l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) autour, notamment, de l'assainissement de leur situation financière, en suspens, croit-on savoir, depuis fin juillet dernier, persiste. Hier, les protestataires ont, de nouveau, assiégé le siège de cette institution pour dénoncer ce qu'ils qualifient de mesures coercitives prises par les responsables à l'égard de certains chefs d'entreprises. Regroupés autour d'un collectif, ces chefs d'entreprise se sont également élevés contre la résiliation des contrats d'une quinzaine d'entreprises par l'office, le retard dans les paiements des travaux, ainsi que l'absence de dialogue avec le responsable de cet organisme. «Les situations financières de plusieurs d'entre nous n'ont pas été réglées depuis des mois», relève un chef d'entreprise. Ces chefs d'entreprise chargés de réaliser des chantiers au profit de cet organisme étatique parlent d'une asphyxie de leurs entreprises qui ne peuvent, a-t-on poursuivi de même source, respecter leurs engagements, encore moins payer leurs ouvriers et leurs fournisseurs, mettant en avant les contraintes du marché, notamment la hausse des prix des matériaux de construction. «L'OPGI n'a pas le droit d'appliquer des mesures de coercition envers les entreprises envers qui accusent des retards », font-ils observer. Les protestataires s'élèvent également contre ce qu'ils qualifient de mépris et d‘indifférence du directeur de l'OPGI devant leurs revendications. «Les tentatives de dialogue avec le directeur de l'OPGI sont épuisées», ont-ils déploré, exigeant, au passage, le départ de ce responsable, soupçonné de «pénaliser leurs entreprises ». Et de rappeler que depuis la semaine dernière, que les travaux au niveau de leurs chantiers respectifs sont à l'arrêt non sans réitérer leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à, disent-ils, la satisfaction de nos revendications, dont le départ du directeur de l'office et de la chef de département DDPIF. Mardi dernier, soit, au premier jour de la grogne de ces chefs d'entreprises en bâtiment, le directeur de l'OPGI, M. Boutrid Toufik, avait soutenu sur les ondes de la Radio locale que les revendications de ces promoteurs ainsi que leur action n'avait pas lieu d'être. «Les protestataires représentent des entreprises défaillantes, dont les contrats ont été résiliés récemment», avait-il indiqué, faisant observer que la plupart de ces contrats datent de 2010 et de 2011 et ont été résiliés pour non-respect des délais de réalisation.