L'accès à la direction locale de l'Office de promotion de gestion immobilière (OPGI) à Tizi Ouzou a été bloqué, hier, par une trentaine de chefs d'entreprise qui se sont rassemblés devant l'entrée principale de l'édifice sur lequel ils ont également accroché des banderoles appelant au départ de son responsable. À travers leur action, ces entrepreneurs, qui se sont constitués en collectif, dénoncent la résiliation des contrats d'une quinzaine d'entreprises par l'OPGI, le retard dans les paiements des travaux, ainsi que l'absence de dialogue avec cet organisme. Pour les contestataires, qui ont adressé une lettre ouverte au wali de Tizi Ouzou, "l'OPGI est incapable de payer les entreprises et se permet le luxe d'appliquer des mesures de coercition envers ces mêmes entreprises puisque les derniers paiements effectués datent du 28 juillet 2016". Dans le même courrier, ces entrepreneurs affirment que leur action intervient après avoir épuisé toutes les tentatives de dialogue avec le directeur de l'OPGI et suite à un précédent écrit de sensibilisation adressé à ce dernier sur la situation précaire que vivent les entreprises. Pour sa part, le directeur de l'OPGI, Boutrid Toufik, s'est montré très ferme envers ces entreprises qu'il qualifie de "défaillantes". "Il s'agit d'entreprises défaillantes et nous ne pouvons pas accepter ces défaillances. Nous avons juste appliqué les procédures légales. Ces entreprises veulent appliquer la loi à leur guise, et nous disons non ! Il est anormal, à titre d'exemple, qu'une entreprise n'arrive toujours pas à livrer un projet de 21 logements que des citoyens attendent depuis 7 ans", a-t-il dit. Concernant les retards de paiement que dénoncent ces entreprises, le directeur de l'OPGI soulignera qu'il s'agit d'un problème national. "Nos portes sont ouvertes au dialogue et nous sommes avec ceux qui travaillent. Nous gérons des contrats et non des mentalités. Lorsque je suis arrivé à la tête de l'OPGI de Tizi Ouzou, j'ai trouvé des chantiers abandonnés et j'estime qu'on ne doit pas continuer de cette façon", a-t-il déclaré. K. Tighilt