Gestibo est-elle étatique ou une entreprise privée ? Quelle est son rôle ? Les propriétaires de terrains au niveau de la zone d'activité se plaignent des contrariétés et du harcèlement quotidien qu'ils endurent chaque fois qu'ils reçoivent des factures trimestrielles d'un montant très excessif où il est fait mention de s'acquitter d'une quote-part. Pourquoi cet état de fait qui pénalise d'honorables citoyens qui sont épuisés moralement et qui pointent du doigt l'entreprise de gestion de la wilaya de Boumerdès qui, selon eux, ne s'est jamais manifestée pour leur fournir une prestation de qualité caractérisée par le branchement à l'énergie électrique, au gaz naturel, et à l'eau potable, en assainissement, en viabilisation, en bitumage et autres comme elle le prétend, elle a toujours été aux abonnés absents. Selon les dires d'un propriétaire , «chacun de nous s'est pris en charge tout seul par ses propres moyens et jamais au grand jamais la Gestibo n'est venu se renseigner. D'ailleurs, l'EGZIB a été dissoute, alors que vient faire cette nouvelle création nommée Gestibo», tout en affirmant que les factures qu'ils réceptionnent ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur. Nous savons tous qu'une facture est un document de comptabilité générale qui prouve un achat ou une vente, une facture atteste de la créance, d'un créancier envers un débiteur autrement dit de la dette d'un client envers un fournisseur. La facture est un élément de preuve d'une opération commerciale, un document comptable de tout achat de produit ou toute prestation de service pour une activité professionnelle. Malheureusement, ce n'est pas le cas étant donné que des dizaines de propriétaires dans la zone d'activité de la commune de Bordj-Menaiel sont désemparés et se sont réunis pour protester pacifiquement et dénoncer un comportement néfaste et incompréhensible.» Nous nous sommes tous acquitté du payement de la première tranche puis de la seconde auprès de l'EGZIB puis en dernier, ils ont tous régularisé leur situation en récupérant leurs actes de propriété, dernière étape de la convention administrative», a déclaré un bénéficiaire. Où était cette entreprise durant la décennie noire ? Qu'a-t-elle fait lors du séisme du 21 mai 2003 ou la plupart des constructions réalisées ont été endommagées ? Rien si ce n'est le silence complet depuis 1994 et dont le siège social était inconnu et introuvabl. Et dire que celle-ci était une entreprise publique locale agissant sous le numéro d'un régistre du commerce n°86 datée du 10 septembre 1988 article 669. Cette entreprise n'a plus donné signe de vie étant donné qu'elle fut dissoute. «Nous sommes dans le flou», affirme un protestataire, qui avance avoir payé la totalité de son terrain suivant la convention établie le 9 septembre 1989 avec possession d'un acte de propriété définitif. «J'ai mis toutes mes économies dans la construction sans l'aide de personne, j'ai réalisé un branchement à l'énergie électrique, à l'eau potable, au gaz, l'assainissement, chose que devait être réalisé par l'EGZIB, malheureusement, on a été abandonné et le tremblement de terre a endommagé les constructions, mais que voulez-vous c'est dame nature et la volonté de Dieu.» Et d'ajouter qu'en 2004, une SPA/Gestibo a été créée avec régistre du commerce numéro 02724244B04 qui nous harcèle de factures de paiement des gestions des participations avec des montants exorbitants à régler trimestriellement. Sommes-nous propriétaires ou locataires et dire que je paye les impôts régulièrement, l'impôt sur le foncier, l'eau potable, l'électricité, la charge des ouvriers et autres.» La question qui se pose est depuis quand un propriétaire de parcelle de terrain disposant d'un acte de propriété notarié et dûment enregistré au cadastre est-il obligé de payer une quote part ? A quoi sert cet argent ? Ou va-t-il ? Pourquoi faire payer doublement l'impôt ? A ne rien comprendre, mais pour le moment, les propriétaires de lots de terrain en ont raz-le-bol, on leur a demandé de créer de l'emploi. Ils l'ont fait. Aujourd'hui, les propriétaires de la zone d'activité de Bordj-Ménaiel lancent un cri de détresse aux juridictions compétentes et les hautes autorités concernées en leur qualité de garants de la justice pour mettre fin à une situation qui perdure depuis la création de la Gestibo, un organisme qui établit des factures bidon pour récolter de l'argent d'une manière illégale. «Ils se sentent victimes de la bureaucratie de l'administration, de l'abandon d'un organisme qui n'a en aucun respect des clauses de la convention, ils se sentent désemparés, outrés et lâchés étant que l'Egzib n'a pas doté les lieux des commodités nécessaires, elle est aux abonnés absents depuis plusieurs années et injoignable par les acquéreurs de terrain qui se sont sentis victimes depuis plusieurs années par la transgression des lois et règlements régissant leurs activités. Certains propriétaires sont sujets à des poursuites judiciaires de la part de la Gestibo qui les somme de régulariser leur situation, et ce, depuis 2004, cette dernière ne pouvant ester en justice tous les propriétaires en même temps puisque la loi juridique ne le permet pas s'attaque aux propriétaires individuellement. Le wali de Boumerdès est interpellé pour éclaircir cette situation qui n'honore nullement la wilaya de Boumerdès, car le procédé entrepris par cette entreprise est du racket.