La population américaine a choisi son nouveau Président Donald Trump qui a juré dans ses meetings de rendre le sol américain une terre difficile pour les musulmans. Depuis l'attentat de San Bernardino, en 2015, mené au nom de Daech, les musulmans américains deviennent de plus en plus la cible de crimes. Or, les statistiques sont accablantes : les crimes de haine religieuse contre les musulmans aux Etats-Unis ont augmenté d'environ 80 % entre 2014 et 2015, révèle le Centre pour l'étude de la haine et de l'extrémisme. L'étude qui a analysé des données recueillies dans 20 Etats américains a enregistré, en 2015, un nombre de 196 «crimes de haine», contre 110 l'année précédente, informe-t-on. Le journal américain Los Angeles Times a indiqué que la montée la plus spectaculaire a été observée en Californie, frappée en 2015 par un attentat sanglant. Des tireurs avaient fait irruption dans un centre destiné à accueillir des déficients mentaux à San Bernardino, près de Los Angeles, et y ont ouvert le feu. La fusillade a coûté la vie à 14 personnes, 21 autres ont été blessées. Une attaque qui a été menée au nom de l'Etat islamique. Brian Levin, directeur exécutif du Centre pour l'étude de la haine et de l'extrémisme, a expliqué que «quelques jours après l'attentat de San Bernardino, nous avons constaté une montée spectaculaire de crimes de haine contre les musulmans». Par ailleurs, l'on note aussi les appels de Donald Trump à interdire aux musulmans l'entrée sur le territoire américain. Après les propos tenus par le candidat républicain en décembre 2015, le nombre de crimes de haine a grimpé de 87,5%, a-t-on constaté. Le président des Etats-Unis, Barack l'Obama, a admis que le racisme et les inégalités demeuraient un fléau de la société américaine. «Le racisme n'a pas disparu. Les inégalités non plus, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de remise des diplômes à l'Université Howard située à Washington, et dont 99% des étudiants sont des Afro-Américains. Il y a chez nous des représentants de toutes les races qui souffrent, qui ne parviennent pas à trouver un travail suffisamment rémunéré pour payer les factures d'électricité ou cotiser pour la retraite. Les clivages raciaux n'ont pas disparu en ce qui concerne les possibilités économiques... le chômage parmi les Afro-Américains s'élevait à près de 9% tandis que le taux moyen était de 5%.» «C'est l'une des sphères où la situation s'est empirée. Quand j'allais au collège, environ un demi-million d'Afro-Américains se trouvaient derrière les barreaux. A présent, ils sont 2,2 millions. «Pour un Noir, la probabilité de se retrouver en prison est six fois plus élevée que pour un Blanc», a dit Barack Obama.