La responsabilité de la défaite devant le Nigeria n'incombe certainement pas au seul Leekens comme voudraient le faire croire certaines personnes malintentionnées. Le Belge vient juste d'effectuer son baptême du feu et lui faire endosser la responsabilité de la déroute serait un acte malveillant. Le même acte que Rajevac n'a pu supporter autant qu'Halilhodzic et Saâdane à son époque. Tous ont été victimes de ces donneurs de leçons dont l'apport au football national se résume au dénigrement et à la diffamation. Ils sont toujours aux aguets de la moindre contre-performance pour critiquer violemment l'entraîneur quand bien même celui-ci soit à peine installé dans ses fonctions. Est-il concevable qu'on descende en flamme un sélectionneur dès le premier match ? Bien sûr que non mais ces «spécialistes» de circonstance ont le don de faire diaboliser les techniciens pour les décrédibiliser aux yeux de l'opinion sportive nationale. Et ils reviennent à la charge à chaque fois que la situation l'exige. Une manière de se positionner et de guetter la première occasion pour faire une incursion au sein de l'équipe nationale même si leur palmarès est cruellement vide. Ils veulent à tout prix prendre les rênes de l'équipe nationale, y compris en ayant recours aux pratiques les plus abjectes. Certes, le Mondial russe s'éloigne de plus mais ce n'est pas tout de même la fin du monde pour que ces donneurs de leçon sortent l'artillerie lourde pour tirer sur tout ce qui bouge. Plutôt que de s'en prendre à l'entraîneur, ils auraient dû demander des comptes aux responsables de la FAF qui, aux premiers accrocs, ont non seulement lâché Rajevac mais l'ont livré en pâture aux supporteurs des Fennecs. L'irresponsabilité d'un tel acte s'est, tout naturellement, répercuté sur le rendement de l'équipe nationale qui, en un temps record, a connu plusieurs «séismes» dans le staff technique. On ne peut rien attendre d'une équipe qui passe d'une main à une autre avec une facilité déconcertante.