Les spécialistes de la critique et les donneurs de leçons sont-ils la principale cause du mal de la formation des guerriers du désert ? Ce qui se passe au sein de l'équipe nationale de football - une petite décadence qui a fait l'objet d'une alerte générale - relève-t-il d'une responsabilité générale, qu'il s'agisse de l'entraîneur, d'un ancien joueur, d'un journaliste, d'un consultant, d'un analyste, d'un commentateur ou d'un plateau de chaînes de télévision ? Il est très utile de répéter que la sélection nationale va bien malgré les mauvais résultats enregistrés dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Pour revenir sur le rendement de l'équipe lors des deux dernières confrontations camerounaises au stade Tchaker et nigérienne à Uyo, on ne peut pas absolument dire que les Fennecs étaient ridicules, loin de là ! Les camarades de Brahimi et Mahrez ont eu quelques belles opportunités de scorer, mais c'était insuffisant, la chance a tourné le dos, mais une chose est sûre, nous sommes tous responsables de cette situation car on est devenus les maîtres de la critique, chacun s'en allant à sa manière pour dénigrer les Brahimi, Mahrez, Boudebouz, Bentaleb, Taïder, Mbolhi, Ghoulam, Medjani et autres sans exception à l'image du tout jeune Zeffane, qui lui a réussi plein la figure par les pseudo-Mouhallilines, consultants, anciens joueurs, ex-entraîneurs à travers les divers plateaux de télévision quelles soient publiques ou privées ; et dire que Zeffane est encore très jeune. Parmi les responsables de cette décadence et de cette perte de confiance des camarades de Feghouli, on retrouve des consultants, ou autres ex-entraîneurs de football, d'anciens internationaux qui sont pointés du doigt par toute l'opinion sportive algérienne... Ils ont failli à leur époque et maintenant, ils se sont proclamés donneurs de leçon. Une chose est sûre, et sans risque de se tromper que c'est grâce à l'Algérie que vous êtes devenus de bons footballeurs. C'est elle qui vous a formés et c'est elle qui vous a permis de vous faire un nom. Certes, vous avez été de bons joueurs , vous avez pratiqué le football à l'époque où les footballeurs jouaient pour le plaisir, pour les couleurs et non pas pour gagner de l'argent. Idem pour les dirigeants sportifs qui eux étaient des bénévoles sportifs, de vrais responsables qui s'occupaient de leur équipe de football et non pas pour faire des affaires... Le bon vieux temps est révolu, alors la question qui se pose est de savoir pourquoi messieurs les donneurs de leçons, vous vous acharnez sur les joueurs binationaux pour leur faire endosser la responsabilité de la déroute comme l'a signalé un de nos confrères, mais s'il y a quelqu'un à blâmer c'est bien vous qui n'hésitez pas à descendre en flammes tous les techniciens qui ont eu la lourde responsabilité de prendre en charge le devenir de l'équipe nationale en poussant le bouchon un peu trop loin. Rabah Saâdane, Vahid Hallilozitch, Bencheikha, Gourcuff, Rajevac en connaissent un bout. Le comble est qu'ils sont toujours aux aguets de la moindre contre-performance pour critiquer violemment l'entraîneur, Georges Leekens à peine installé dans ses fonctions n'est pas épargné. Ils reviennent à la charge, en nommant tel ou tel joueur, touchant parfois à leur dignité. Une chose est sûre, les médias, heureusement pas tous, n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour dénigrer les staffs en place. Ils sont partis à cause de vous et maintenant on s'attaque à Leekens...