La réunion ministérielle des pays de l'Opep, prévue pour le 30 novembre à Vienne, doit traiter et régler les cas de l'Iran et de l'Irak pour pouvoir parvenir à un accord de réduction de la production susceptible de faire remonter les cours du pétrole. à l'issue de deux jours de travaux, lundi et mardi derniers, le comité des experts de l'Opep recommande aux ministres de l'Organisation de parvenir à un accord le 30 novembre à Vienne pour une baisse de production de 4 à 4,5%, indiquent des sources au sein de l'Opep, citées par Reuters. Ce niveau retenu constitue en fait une proposition algérienne. Cette diminution de production concerne la plupart des pays membres de l'Opep. Elle correspond à 1,2 million de barils/jour. Seuls la Libye et le Nigeria sont exemptés de cet effort. L'Iran, l'Irak et l'Indonésie ont émis des réserves. Les deux premiers, l'Iran et l'Irak veulent bénéficier de cette exemption. Le comité a proposé que l'Iran dont le quota a été relevé à 3,92 millions de barils/jour, ramène sa production à 3,79 millions de barils/jour, soit 90 000 barils/jour de plus par rapport à sa production d'octobre. L'Iran n'est pas favorable à cette baisse de son quota. "L'Iran discute toujours pour réviser cette proposition", ajoutent des sources au sein de l'Opep. Le même comité a proposé que l'Irak réduise sa production de 200 000 barils. Ce pays n'y est pas favorable. En effet, le ministre irakien du Pétrole depuis Budapest a fait savoir que son pays, en raison de la situation exceptionnelle qu'il vit, entend produire autant qu'il veut. En fin de compte, le gros effort de réduction dans ce scénario sera effectué par l'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe. Ces pays consentent à réduire au total leur production d'un million de barils/jour. Quant à la Russie, un pays non-Opep, elle est favorable à un gel de sa production et non une baisse de son niveau d'extraction. La réunion ministérielle des pays de l'Opep prévue pour le 30 novembre à Vienne doit donc traiter et régler les cas de l'Iran et de l'Irak pour pouvoir parvenir à un accord de réduction de la production susceptible de faire remonter les cours du pétrole. Cependant, les marchés ont réagi positivement à ces informations mais aussi à la baisse des stocks américains de brut. Le baril de Brent de la mer du Nord a frôlé la barre des 50 dollars. Il était coté hier à 49,10 dollars, soit une hausse de 30% depuis janvier 2016. K. Remouche