Le secrétaire général du ministère de la Culture a présidé, samedi soir, la cérémonie d'ouverture de la 15e édition du Festival culturel annuel du film amazigh, au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya à leur tête le wali, Mohamed Bouderbali, et, la comédienne Anissa, marraine de cette édition. «Ce festival a, au fil des éditions, connu une évolution qualitative considérable», a indiqué Smail Oulebsir dans son allocution d'ouverture considérant que cet événement cinématographique constitue une opportunité de découvrir de nouveaux talents créatifs dans le domaine du septième art et les métiers du cinéma notamment l'écriture et l'actorat, qui méritent, a-t-il fait observer, d'être encouragés. Evoquant les restrictions budgétaires induites par la chute des prix des hydrocarbures, le représentant du département de la Culture a fait cas de l'adoption d'une politique garantissant la rentabilité de l'activité culturelle. M. Oulebsir a, à cet effet, mis en avant l'importance de la mise en place d'un cadre incitatif qui permettra à l'ensemble des intervenants, investisseurs, société civile et pouvoirs publics, de contribuer au développement du septième art dans les normes exigées par l'industrie du cinéma. Dans son allocution, la directrice de la culture a estimé que le cinéma amazigh constitue un segment important du 7e Art. «Le cinéma amazigh permet de retranscrire une mémoire collective, un vécu, une histoire», a indiqué Mme Nabila Gouméziane. Considérant que ce cinéma met en exergue un patrimoine ancestral important permettant la pérennité de la culture amazighe basée essentiellement sur l'oralité. Cette année, a poursuivi Mme Gouméziane, encore plus que les précédentes éditions, ce festival s'est renforcé par la consolidation de l'identité algérienne à travers la constitutionnalisation de la langue amazighe rendue possible grâce à la volonté et à l'engagement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que «nous remercions vivement pour avoir placé ce rendez-vous culturel annuel» sous son haut patronage. «Merci à Monsieur le wali de Tizi-Ouzou qui soutient l'acte culturel d'une manière indéfectible.» La première responsable du secteur à l'échelle locale a également remercié la tutelle pour, a-t-elle dit, avoir maintenu l'ensemble des festivals organisés au sein de notre wilaya. Une wilaya riche par son histoire et sa culture dont ses hommes et ses femmes ont tant donné pour que l'Algérie soit unie, libre et indépendante. «Un travail colossal est en train de se faire par la tutelle en matière de cinéma», a-t-elle fait observer encore citant les travaux de rénovation engagés pour plusieurs salles de cinéma ainsi qu'un travail, en cours, d'inventaire et d'expertise afin d'étudier la possibilité de redynamiser l'ensemble des salles de cinéma de la wilaya. Pour sa part, le premier magistrat de la wilaya, Mohamed Bouderbali a rappelé la disponibilité de l'Etat à œuvrer pour la promotion de la production cinématographique d'expression amazigh. Un cinéma, a-t-il dit, en pleine évolution. Le comité d'organisation ambitionne pour cette présente édition, placée sous la thématique «cinéma amazigh : expression des valeurs mémorielles nationales», de faire rapprocher le produit cinématographique amazigh du grand public, en créant un mouvement de compétition, de rencontres et de débats, a rappelé le commissaire du festival, Farid Mahiout.