A l'ombre de la première tranche de cette saison qui vient de se retirer des terrains et de l'actualité du football, les gestionnaires des clubs ont beau s'agiter et jurer qu'ils disposent de la solution de rechange pour sortir ce sport de sa crise, mais aucune mesure sérieuse et radicale n'a encore été remarquée. Ce dossier reste comme l'arbre qui cache la forêt de la misère et de la désolation du football au sein de quelques clubs incapables de se doter des moyens les plus élémentaires pour permettre d'honorer convenablement leur saison et préserver à la compétition un semblant de régularité. Pour quelques observateurs, trop de laxiste, a permis trop de situations aussi graves que désarmantes quant à la gestion des clubs, et on ne compte plus les irrégularités flagrantes ternissant à longueur de saison le championnat. Des professionnels ne cessent de dénoncer ce mal qui froisse le fonctionnement de ces clubs. Il n'est certainement pas question de faire passer sous silence, les incidents et les magouilles dénoncés ça et là par des joueurs et par les médias nationaux. Les confrontations entre entraîneurs, présidents et joueurs le cycle infernal continue de souffler le chaud et le froid. Quelques clubs sont désemparés, des situations marquées par des dettes allant jusqu'à des milliards, des joueurs libérés à coup de milliards ou encore ces retards dans les paiements des joueurs, le dossier de la CNAS. Récemment, un protocole d'accord a été signé à Alger par la Ligue de football professionnel (LFP) et la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS). En vertu de ce protocole d'accord, le staff technique sportif, médical et joueurs des clubs professionnels de football bénéficieront des avantages en matière de protection sociale en application du décret exécutif 16-152 du 23 mai 2016 qui fixe l'assiette de cotisation à 15 fois le SNMG (270 000 DA). Le taux de cotisation des clubs a été fixé à 34,5% (9% pour les joueurs et 26% à la charge des clubs), en plus d'un taux de 0,5% représentant la quote-part du Fonds national de péréquation des œuvres sociales. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a remis un chèque de 320 millions de dinars à la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), représentant les arriérés des clubs professionnels avant l'année 2016. Dans ce cadre, les clubs professionnels doivent déclarer leurs joueurs à la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), sous peine de sanctions allant jusqu'à la défalcation de points et gel de comptes, a averti le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, et d'ajouter «dorénavant, tous les clubs de Ligue 1 et 2 seront dans l'obligation de déclarer leur encadrement technique et de payer régulièrement leurs cotisations à la CNAS, sous peine de sanctions allant jusqu'à la défalcation de points et gel de comptes». «Sauf, que les présidents de clubs n'ont pas jugé utile de déléguer leur représentants chargés de ce dossier à la séance de travail». La réaction d'un confrère par rapport à l'absence des correspondants «CNAS –Club» est synonyme d'absence de respect du règlement mis en place par la FAF. «Ce n'est pas à la FAF de s'acquitter du retard, c'est aux clubs, ce qui démontre une fois de plus l'absence d'autorité de l'instance sur les clubs», selon Bencheikh qui ajoute, «c'est à la CNAS de taper à la porte des clubs, ce n'est certainement pas à la FAF de régler le problème. C'est vraiment du pure cinéma». «Mais un salaire accordé au-delà de 270. 000 DA, il y a une sacrée différence pour ceux qui perçoivent jusqu'à 3 millions de dinars, qui prendra en charge cette différence au plan sécurité sociale, c'est une richesse à prendre en considération», soufflera un consultant. C'est un football professionnel «vague» et «leurrant», qui ne véhicule plus les véritables vertus du sport : la morale de l'effort, l'esprit de sacrifice, la solidarité, le sens de la collectivité, la tolérance, le respect de la règle etc. Dans son organisation actuelle, il symbolise l'esprit d'une culture sportive décadente, dans un système des sports décadent. Depuis son avènement, beaucoup de gens «d'en bas» et «d'en haut» évitent de se rendre au stade, ils restent chez eux tous les week-ends devant la télévision pour regarder le match : «... Chacun dans sa classe et son alvéole, sa classe sociale, puis sa classe de médicaments (P. Yonnet)», écrivait Belkacem Lalaoui, dans un article publiait par Le soir d'Algérie. 2017 est là, il faut croire que les choses prendraient de l'avance, pour sauver et stabiliser notre foot national. Des gestionnaires soucieux de donner un nouvel éclairage à notre football militent pour que cela soit une réalité.