Les vacances d'hiver à peine entamées que les institutions culturelles de Béjaïa ont enclenchés leur traditionnel programme spécial enfants. Que ce soit la maison de la culture Taos Amrouche ou le théâtre régional Malek Bouguermouh, l'espace culturel nous a replongé dans le monde enfantin. Ni le froid, ni cette fin d'année alourdie par ses rumeurs, ni les menaces de compressions qui pèsent sur les artistes...n'ont pu venir à bout de ce rendez-vous culturel plein d'entrain, de joie, et bonne humeur, faisant de l'enfant un roi dans le monde du 4ème art. Après le programme du TRB fait de pièces, magie, animation clownesques qui s'étalera sur cinq jours, c'est au tour de la 2ème édition des journées théâtrales pour enfants de prendre relais et de prolonger ainsi le bonheur des chérubins. Dés séances en permanent onze journées durant, qui ont drainé enfants, bébés mais aussi parents que l'ambiance cacophonique, ou rires, pleurs, cris... se sont greffé au spectacle et en faire partie, menant en bateau, vers un passé lointain, ou même les plus vieux en sont admis et acceptés en ce royaume. La maison de la culture qui n'est pas restée en marge des vacances et de ce spécial festif enfant, a transformé son esplanade en une grande cour, la réduisant en espaces de jeux gonflables, où les enfants donnent libre cour à leurs appétits insatiables. Les clowns également présents sur la place, interviennent fréquemment dans une animation non stop, ou pour prendre souvenirs avec des mômes immortalisant le moment. Cette deuxième manifestation théâtrale qui a regroupé neufs wilaya, a été l'initiative de l'association Dérouiche Zahir, un comédien du TRB décédé. Le théâtre commémore également le décès de Kheir eddine Amroun en cette circonstance avec la présence de sa famille. L'autre pensée va à son directeur et maître du théâtre amazigh Malek Bouguermouh disparu tragiquement en novembre 1989 alors qu'il montait son chef d'œuvre « R'djal ya h'lalef » (les hommes, ces cochons) adaptée de l'œuvre de Ionesco.