Entre l'ennemi découvert à l'intérieur, et celui découvert à l'extérieur, les Occidentaux ne savent plus où combattre. A quelle distance de leurs frontières porter le feu ? Sur quel territoire arabe, faudrait-il concentrer le feu ? Quel pays faudrait-il ménager ? Il n'y a pas une guerre collective occidentale, contre un pays arabe qui n'a pas reçu la caution d'au moins un pays arabe. Il y a même une course de certains pays arabes à qui servira de relais ou de pivot de l'architecture internationale américaine. Laissez-nous détruire votre pays et nous, nous le reconstruirons. Mieux encore, détruisez vous-même votre pays, et nous le reconstruirons. Chaque pays arabe croit que cela n'arrive qu'à son frère voisin. Dans les nouvelles guerres, ce sont les populations civiles qui en subissent les affres. Réfugiées en masse, handicapées en masse, assassinées en masse, affamées en masse. Les guerres commencent par les bombardements des populations, des immeubles d'habitations et les usines qui donnent de l'emploi aux pauvres. Ceux qui, à partir du ciel bombardent sont les grandes puissances occidentales, bien démocrates, bien développées, industrialisées, riches, nucléaires. Les bombardées sont les populations pauvres, car les riches sont déjà parties, avant que cela ne commence. On comprend alors pourquoi nos riches aiment les banques étrangères. Il n'y a pas une coalition occidentale contre un pays arabe qui n'a pas reçu l'appui d‘au moins un seul pays arabe. Les militaires occidentaux ne rencontrent plus les militaires des pays ciblés. En haut, ce sont les forces aériennes occidentales qui occupent l'espace, en-bas, les forces indigènes qui s'entretuent. On crée une opposition, on lui fournit des armes et on reconnaît le gouvernement provisoire parallèle à celui qui est en place. Y a-t-il des critères pour justifier les bombardements ? Pour opérer des interventions militaires ? Les Européens y ont réfléchi. Il faudrait d'abord une légitimité. Celle-ci est exprimée par le Conseil de sécurité, si non, on s'en passe. Des fois, il suffit qu'une des parties au conflit crie au secours.