Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a fait savoir hier que «Le report de l'examen du projet de loi sur la santé, est dû au fait que les membres du commission à l'Assemblée nationale algérienne (APN), n'ont pas eu le temps de bien examiner et étudier ce projet. Cela leur permettra donc de mieux se pencher sur ce projet». Invité du forum de la radio, au centre culturel Azzeddine-Medjoubi, le ministre a souligné que ce projet de loi a suivi le processus constitutionnel relatif à tout texte de loi, après son examen par le Conseil des ministres, qualifiant la mouture de «très importante, car au diapason des mutations en cours dans le domaine». Les réformes du système national s'articulent autour des principes fondamentaux, notamment la gratuité des soins qui constitue un acquis essentiel, préservé, réaffirmé et mis en œuvre à tous les niveaux, l'universalité, l'égalité d'accès aux soins, la solidarité, l'équité et la continuité du service public de santé, la hiérarchisation des structures et des soins, la décentralisation et l'intersectorialité ainsi que l'évaluation et le contrôle. De ce fait, le projet de loi, qui contient 470 articles, dispose dans son article 12 que «l'Etat assure la gratuité des soins et en garantit l'accès à tous les citoyens». Ainsi, M. Boudiaf a affirmé que «la gratuité des soins est une constante du projet de loi sur la santé», précisant qu'il s'agissait d'"une ligne rouge à ne pas franchir". Il a ajouté, dans ce sens, que «le projet de loi sur la santé comprend un article claire qui prévoit la gratuité des soins». Encourager la production pharmaceutique algérienne Il est à noter que le secteur pharmaceutique figure parmi les grandes priorités du nouveau projet de loi sur la santé, notamment pour ce qui est de la promotion de l'industrie locale. «Ce projet, qui intervient trente ans après la promulgation de la loi sur la santé en 1985, sera à la hauteur des aspirations de la société algérienne», ajoute le ministre. Après avoir souligné l'importance de la protection et du développement de la production locale des médicaments, M. Boudiaf a affirmé que la politique vise à encourager la production pharmaceutique locale dans le cadre du nouveau projet de loi. La nouvelle loi qui garantit une production pharmaceutique de qualité, inclut de nouveaux types de médicaments (biosimilaires issus de la biotechnologie), qui représentent 30% du marché européen, a-t-il soutenu. En outre, M. Boudiaf a fait savoir que la réalisation des objectifs de lutte contre le cancer nécessite une «mobilisation collective» de l'ensemble des acteurs. «Nous sommes tous engagés dans la réalisation de ces objectifs, et de cette mobilisation collective et son appropriation par tous les acteurs dépendra de la réussite du Plan Cancer qui permettra de mieux soigner plus de malades et d'empêcher d'autres de le devenir», selon M. Boudiaf. A noter enfin que le projet de la loi a pour objectifs d'assurer la prévention, la protection, le maintien, le rétablissement et la promotion de la santé des personnes dans le respect de la dignité, la liberté, l'intégrité et la vie privée, selon l'exposé des motifs dudit texte.