Aujourd'hui, la persistance des intempéries qui affectent tout le nord du pays, entament leur 15e jour et ne semblent pas prêtes à se calmer. En effet, les perturbations météorologiques causant beaucoup de dégâts sont qualifiées «d'exceptionnelles», puisqu'elles n'ont jamais été aussi dures et persistantes depuis plusieurs années. Ces exceptionnelles intempéries, qui perdurent depuis le 10 janvier, notamment sur les régions situées au nord, et dans les Hauts Plateaux, se sont traduites par la mort de cinq personnes, dont quatre ont été emportées par des oueds en furie, et une cinquième, noyée dans une trémie, en plein centre de la capitale. C'est ce qui a été indiqué hier par le responsable du Centre opérationnel de gestion et de suivi des intempéries au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Hassan Kacimi. Intervenant à l'émission «L'Invité de la rédaction» de la chaine III de la Radio nationale, le représentant du département de Noureddine Bedoui, a cité uniquement les chiffres relatifs aux victimes tombées directement à cause des intempéries, sans citer ceux des accidents de la route et autres liés indirectement. Selon lui, les intempéries ont été la cause directe du décès de cinq personnes depuis le 10 janvier en cours.«Les victimes des accidents de la route, ou des suites de l'inhalation d'oxyde de carbone dégagés par des radiateurs défectueux, sont classées dans d'autres catégories que celle des intempéries», explique-t-il. Il signale que les perturbations atmosphériques, marquées par de fortes chutes de neige dans les régions aux reliefs accidentés, ont nécessité, à ce jour, 2 241 interventions des services de la Protection civile fortement appuyés par des détachements de l'ANP (l'Armée nationale populaire), mobilisés pour la circonstance, permettant de dégager 115 voies de communication et de prêter assistance à des personnes en difficultés. Parmi les wilayas les plus éprouvées par ces perturbations, M. Kacimi met en avant celles de Tizi-Ouzou et de Béjaïa, suivies de Bouira, Mila, Sétif, Médéa, Jijel, Laghouat, M'Sila, Batna, Tissemsilt, Saïda et El Bayadh. Signalant qu'un «Centre opérationnel de suivi des intempéries» a été spécialement créé pour gérer les situations d'urgence. M. Kacimi précise dans ce sens que les moyens d'intervention sur le terrain, sont en état de mobilisation 24 heures sur 24. La situation qualifiée d'exceptionnelle, a, en somme imposé la mobilisation de tous les moyens de l'Etat, ainsi qu'une grande mobilisation citoyenne à travers toutes les régions affectées. A l'heure où nous mettons sous presse, des dizaines de routes, on parle d'une d'une trentaine demeurent fermées à la circulation, ou difficiles à emprunter. Les forces de sécurité et les autorités locales, doublent d'efforts afin de désengorger les zones enclavées.