Le sommet du comité de haut niveau de l'UA sur la Libye qui s'est tenu vendredi dernier à Brazzaville (République du Congo) a été «très positif pour les efforts en vue de résoudre la crise libyenne» a analysé dimanche à Addis-Abeba, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Taher Siala. «La réunion de Brazzaville a été très positive et a débouché sur des points importants», a indiqué" M. Siala à l'APS, se félicitant de la «décision» des acteurs impliqués dans ses efforts de «se rendre en Libye pour rencontrer les différentes parties» afin de trouver une solution à la crise. M. Siala s'exprimait à la veille du sommet de l'Union africaine (UA), prévu les 30 et 31 janvier à Addis Abeba. A la même occasion, le chef de la diplomatie libyenne a réaffirmé la volonté du président du Conseil présidentiel de Libye, Faiz Serradj, à fournir plus d'efforts et à œuvrer avec toutes les parties pour parvenir à un accord de sortie de crise. Il a, dans le même contexte, souligné à ce propos «le rôle primordial» que joue l'Algérie pour trouver une solution, en abritant plusieurs rencontres de dialogue interlibyen. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a représenté le président de la République au sommet du Comité de haut niveau de l'UA sur la Libye à Brazzaville, a appelé l'Union africaine à «s'impliquer davantage», aux côtés des Nations unies pour amener les parties libyennes et la communauté internationale à soutenir le processus politique dans ce pays. Il a rappelé que l'Algérie «s'est investie fortement» pour le règlement de la crise dans ce pays et «a largement contribué à la conclusion de l'Accord politique libyen de manière discrète et décisive». L'Algérie qui jouit de la confiance des différentes parties libyennes en étant à équidistance de toutes ces parties, s'est mobilisée pour en faveur d'un règlement de la crise libyenne basé sur le respect de la souveraineté de la Libye, la non-ingérence dans ses affaires internes et le dialogue interlibyen. Le Comité de haut niveau de l'UA est composé de cinq pays à savoir, la Mauritanie, le Niger, le Congo, l'Ethiopie et l'Afrique du Sud. A la demande de l'Algérie, il a été élargi aux pays voisins de la Libye pour se transformer par la suite en 5+7. La réunion de Brazzaville a constitué un espace pour évaluer les efforts en cours sur la voie du retour de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye, meurtrie par plus de cinq années d'affrontements».