Le bilan de 2016 de la Gendarmerie nationale, concernant la sécurité routière fait état de 14 452 accidents causant la mort à 3 306 personnes et des blessures à 25 705 autres. Par rapport à l'année 2015, il a été constaté une baisse de 29,02% dans le nombre d'accidents, de 13,02% parmi les décès et de 29,88 % dans le nombre de blessés mais la situation demeure alarmante. Ce sujet préoccupant de la sécurité routière a été au centre d'une conférence de presse organisée hier par le service de la communication et des relations publiques au commandement de la Gendarmerie nationale. Chiffres à l'appui, le colonel Mohamed Triki, chef des unités constituées de la gendarmerie, a indiqué que l'objectif fixé en début de l'année dernière, s'agissant de réduire le nombre d'accidents de 30%, a été atteint puisque le nombre d'accident a baissé de plus de 29%. Des résultats qui semblent encourageants, mais reconnaissant que la route demeure toujours meurtrière, «puisque on enregistre une moyenne de 40 accidents, causant neuf morts et 70 blessés par jour». Une situation inquiétante, toutefois, selon le colonel qui s'est longuement étalé sur un diagnostic profond analysant état des faits, des causes, et des moyens mobilisés par l'institution au profit de la sécurité routière, ainsi que les solutions envisageables pour freiner la machine de la mort. Expliquant les causes principales des drames constatés, le représentant de la gendarmerie nationale a mis en avant le facteur humain, «à l'origine de plus de 92% des accidents (86,6% causés par les conducteurs et 5,78% par des piétons), suivi par l'état des véhicules causant 4,72% des accidents, et l'environnement qui est à l'origine de près de 1% des accidents». Dans les détails, le conférencier indique que durant l'année écoulée, pas moins de 5 537 accidents ont été recensés pour cause d'excès de vitesse; 1 776 causés par des dépassements dangereux; 1 007 par des manœuvres dangereuses et 18 800 autres par le non-respect des signalisations et de la distance de sécurité. Les véhicules du tourisme ont été impliqués dans 16 320 accidents, alors que ceux du transport de marchandises et des voyageurs sont impliqués dans 4 121 accidents. Ces accidents ont endeuillés des dizaines de familles à travers le territoire nationale. Un constat confirmé par le département de la sécurité routière de la gendarmerie, compte dans son bilan annuel que les 28,52% des accidents ont causé la mort de 1 213 personnes et des blessures à 8 348 autres, et ce en une année. D'ailleurs, l'ampleur prise par ce problème des accidents, impliquant des transports de marchandise et surtout de voyageurs, a incité les services de la gendarmerie nationale à réaliser prochainement «une étude approfondie» devant décortiquer les différentes situations et déterminer avec exactitude les responsabilités des uns et des autres. Un ensemble de propositions a été transmis aux différents départements concernés par la sécurité routière, afin de mettre des limites à des sinistres collectifs. Le durcissement des mesures et des conditions rigoureuses seront, en effet, à l'ordre du jour dans le transport des voyageurs Le «Chronotachygraphe» est aussi l'un des moyens matériels envisageables pour déterminer toutes les circonstances des accidents du genre et une lutte efficace. En dehors de celà, les missions dédiées à la sécurité routière demeurent variées entre sensibilisation et répression. Pour cette dernière, l'année 2016 a été également marquée par l'enregistrement de 569 797 délits et 231 057 contraventions engendrant le retrait de 1,65 million de permis de conduire, et l'établissement de près de 1,7 million d'amendes forfaitaires d'une valeur estimée à 3,7 milliards de dinars dont plus de 85% ont été payées.