Le wali Mohamed Hattab a effectué une visite d'inspection des chantiers des projets des deux communes de la daïra de Béjaïa. Dans la commune d'Oued Ghir, le wali a procédé à la pose de la première pierre de 2 270 logements sociaux locatifs sur les 6 920 prévus au nouveau pôle urbain Ighzer Azarif. Le projet, dont la superficie est de 250 ha, s'inscrit dans le cadre d'une politique urbaine et d'aménagement du territoire qui a pour objectif de répondre à un besoin d'étalement spatial du chef-lieu de wilaya et mettre un terme à l'extension permanente de la ville. Il s'agit d'un nouveau centre capable de participer au fonctionnement économique et de prendre en charge toutes les dimensions (économique, sociale et résidentielle) complémentaires à celles de Béjaïa. L'objectif principal est de réaliser des projets s'inscrivant dans le concept de développement durable. Un parc urbain et de loisirs de 40 ha est inscrit comme une grande composante urbaine du site, il va jouer le rôle de poumon régénérateur et d'espace de détente pour la population. Parallèlement, une zone d'investissement est prévue dans le but de créer une dynamique économique dans la région. Une grande réserve foncière est envisagée pour un éventuel projet structurant. Le site va abriter un total de 11 870 logements, répartis entre différents segments, dont 6 920 logements LPL, 4 900 logements location-vente (AADL) et 50 logements Fnpos avec des équipements publics. En examinant de près la situation de ce pôle urbain, le wali a exhorté les acteurs du secteur de l'habitat à gérer comme il se doit ces projets qui accusent des retards et de réfléchir à réaliser une grande cité digne des nouvelles technologiques. Des cités intelligentes, des cités vertes qui doivent répondre aux attentes des habitants d'une part et sortir de la routine en allant vers une architecture plus moderne et qui épouse l'histoire et la civilisation de la capitale des Hammadides, en soulignant que chaque projet doit être minutieusement géré de la phase étude à sa réception définitive. De retour à Béjaïa, le wali a inspecté le projet d'échangeur des 4 chemins, à l'entrée de la ville, inscrit en 2004, la réalisation a commencé 8 ans après. Le projet est composé de cinq ponts, dont un déjà achevé, un pont voussoir pour assurer l'enjambement d'une ligne ferroviaire, 8 rampes d'accès et l'aménagement de deux carrefours plans. Le wali a insisté auprès du responsable de l'entreprise pour livrer, vers le début de la saison estivale, ce projet qui désengorgera la circulation sur les entrées et sorties de et vers Béjaïa, sa conception a été recorrigée pour qu'il soit adapté et soit une jonction après la mise en service de la pénétrante Béjaïa-Ahnif (Bouira). M. Hattab a inspecté le projet de réhabilitation du système d'alimentation en eau potable de la ville, un projet très utile qui permettra d'alimenter la ville en h24 et qui évitera également les multiples fuites. Par ailleurs, le wali a instruit le directeur de l'hydraulique d'éviter des désagréments aux citoyens en veillant à une bonne organisation des chantiers, ainsi qu'à la remise en état initiale des routes à chaque fin de travaux. Certes, la wilaya de Béjaïa est très en retard dans ce secteur aussi, avec un taux de raccordement à l'AEP estimé à 97% et en assainissement avec 95%, d'où la nécessité d'entreprendre prochainement une opération d'assainissement pour améliorer la situation. A la demande du wali, une commission du ministère des Ressources en eau sera dépêchée dès la semaine prochaine, pour établir un diagnostic de ce secteur dans la wilaya. Autre projet important et qui fera le bonheur des émigrés de retour au pays, la réalisation de la gare maritime dont le taux d'avancement est de 75%, et sera mise en service intégralement en mai prochain. Prévue pour traiter 500 000 passagers et 100 000 véhicules par an, la gare a été réalisée par l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) avec une architecture moderne, pour un montant de 3 875 millions de dinars et composée de deux sites, dont un site intérieur d'une superficie de 18 975 m2 sur R+2 destiné à l'embarquement et au débarquement des véhicules et des passagers. Sur place, le wali a exhorté les architectes du bureau d'études de veiller la prochaine fois pour d'autres projets à l'aspect esthétique, soulignant que ce projet aurait pu épouser l'architecture de la façade extérieure de la gare maritime avec l'environnement qui existe déjà tout au long de la baie, et éviter ainsi, cette agression et pollution visuelle en défigurant la face ouverte sur la Méditerranée.