Une nouvelle surproduction mondiale de l'offre n'est pas à exclure, en raison de réductions de la production non conformes aux engagements pris à Vienne par certains pays, dont la Russie. Les cours du pétrole ont stagné vendredi à New York, en l'absence d'éléments nouveaux et tandis que l'Arabie saoudite semble souffler le chaud et le froid au sujet des réductions de la production. Le Brent termine la semaine à 51,71 dollars le baril. Cette semaine, les cours ont réussi à enrayer une chute plus importante, en progressant légèrement, de 0,60% à New York. L'Arabie saoudite, principal acteur de ces accords de baisse de l'offre, est de nouveau au centre du jeu après avoir déclaré jeudi par la voix de son ministre de l'Energie, Khakled al-Faleh être prête «à faire tout ce qu'il faudra pour ramener le secteur à une situation saine», par ce commentaire sur les évolutions du marché pétrolier, le ministre de l'Energie tente de rassurer en raison de la non application par la Russie de son engagement à Vienne de réduire sa production, parmi d'autres pays exportateurs, conformément à ce qui a été décidé le 1er janvier dernier, et ce pour une période de six mois. La question d'une éventuelle prolongation de la régulation de l'offre au-delà de juin est d'autant plus cruciale que les efforts effectués jusqu'à présent tardent à se matérialiser par une baisse des stocks. Au Etats-Unis, les réserves de brut ont certes subi un déclin hebdomadaire modéré, d'après les chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE), mais ils restent très proches des niveaux records. Leur très forte progression depuis le début de l'année avait d'ailleurs déclenché un plongeon de 10% des cours plus tôt dans le mois. Cette semaine, les cours ont réussi à enrayer cette chute en progressant légèrement, de 0,60% à New York. Le Brent termine donc la semaine à 51,71 dollars le baril, sur l'Intercontinental Exchange, ce qui procure pour l'instant une certaine stabilité des prix, restant toutefois très fragile face à une nouvelle surproduction mondiale. «Nous sommes prêts à faire tout ce qu'il faudra pour ramener le secteur à une situation saine», a déclaré le ministre de l'Energie, Khaled al-Faleh à l'agence Bloomberg. Premier exportateur mondial et figure de proue de l'Opep, l'Arabie Saoudite avait cependant appelé la semaine dernière les deux autres plus grands producteurs, la Russie et les Etats-Unis, à limiter leur production. La Russie n'est pas membre de l'OPEP mais s'était engagée à abaisser ses extractions dans le cadre de l'accord, et les producteurs américains ne sont pas tenus par l'accord. «La souffrance des investisseurs ayant acheté des barils n'est peut-être pas finie. La baisse surprise des réserves américaines n'était peut-être qu'une aide temporaire. Les questions sur le respect de l'accord de l'OPEP restent» précaires, a prévenu Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.