Dans un communiqué parvenu à notre et signé par l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mouldi Aïssaoui, et candidat au poste de président de la Fédération algérienne de football, revient sur «la pagaille» qui a entouré la préparation de l'assemblée générale élective, relevant d'innombrables anomalies. Nous reproduisons ci-dessous l'intégralité du communiqué pour permettre à Aïssaoui de s'exprimer librement... «J'ai suivi avec beaucoup de tristesse et de stupeur, la manière avec laquelle on piétine sans scrupules les règlements et les statuts régissant la Fédération algérienne de football. Ne parlons plus du président sortant qui a déjà montré la voie quant au non-respect des procédures et de l'application viciée des statuts. Maintenant, c'est plus grave, c'est le ministère de la Jeunesse et des Sports qui s'implique, non pour remettre les choses sur les rails, comme il le laisse entendre, mais pour rajouter de la confusion au désordre. Or, ce dont a besoin notre football, c'est du bon sens, de la sérénité, et d'un rassemblement vrai et sincère, construit autour d'une vision partagée, avec un CAP garantissant le retour à une confiance constructive et responsable. Cela ne peut pas advenir dans la précipitation et les faux calculs. La précipitation avec laquelle on veut clore la mandature précédente, ressemble fort à un élan de conquête agressive, de volonté d'exclusion, de monopole, remplacer l'un par l'autre, réduire toute velléité, démocratique pour les acteurs de football. Restez mineurs, on décide pour vous. La démarche choisie par les pouvoirs publics est équivoque et suspecte, elle manque de transparence et veut mettre les acteurs du football devant le fait accompli. Je me sens appartenir à cette famille de football, celle des valeurs profondes, l'amitié, le goût de l'effort, la solidarité, le fair-play, l'élégance, le respect mutuel; l'esprit du sport veut dire beaucoup de choses à transmettre à la société et à notre jeunesse, la joie, le partage, la fierté et la modestie, le courage, la souffrance et le sentiment sain du devoir accompli, l'honneur et la fraternité. C'est un peu pour cela que je m'exprime, pour dénoncer le dictat imposé à la commission électorale, l'obligeant sous la pression avérée à changer de décision. Personne n'ignore que le 13 mars 2017 lors de la réunion de cette commission électorale issue de l'AGO du 27/02/2017 est composée de Messieurs : ALI BAAMEUR = Président RACHID OUKALI = Membre MOHAMED ZEROUATI = Membre MILOUD GHERBAL = Membre Commission de recours : HASSAN HAMMAR = Président MOHAMED EL MORRO = Membre ABDELHAK KHEBOUZ = Membre Après examen de statuts et code électoral, la commission a décidé : ➢Mise en conformité de la date de l'AGE aux statuts de la FAF : 27/04/2017 ➢Echéancier des différentes dates : Dépôt de candidatures le 13/03 au 28/03/2017 Publication de la liste des candidats 02/04/2017 Date limite du recours 05/04/2017 A.G. élective le 27/04/2017 De plus, il est précisé que le présent PV de réunion tient lieu de convocation de l'AGE. Signé BAAMEUR Ali président N'en déplaise à certains médias, je pense qu'on ne règle pas des problèmes en créant d'autres problèmes. En insistant dans la précipitation et en dépit de ce que prévoient les statuts et le code électoral qui précise que la commission électorale est responsable de l'ensemble des taches relatives à l'organisation, à la supervision de l'AGE. Elle est responsable : a/ De la stricte application des statuts, règlements et directives de la FAF qui ne contredisent pas ceux de la FIFA. b/ De l'application des statuts de la FAF c/ De la stricte application du code électoral d/ De la stricte application des délais statutaires imposés aux élections e/ De la procédure de candidature. Dans les dispositions générales du code électoral, relatives aux manquements : Article1 : est considéré comme violation grave (article 13 des statuts de la FIFA), la non application des principes du code. Les conséquences sont stipulées dans l'article 55 des statuts de la FIFA Article2 : la FIFA a le droit d'intervenir à tout moment dans la procédure électorale pour contrôler la conformité et vérifier le respect du code et des statuts FIFA. Article 3 : La FIFA peut suspendre ou annuler la procédure électorale. Article 7 : les membres de la commission doivent observer la stricte impartialité. J'ai moi-même attiré l'attention des membres de la commission électorale sur la nécessité de respecter le code électoral type : FIFA, à travers deux correspondances. Tout cela pour dire que je ne comprends pas cet empressement de la tutelle à vouloir «liquider l'affaire» Au contraire, c'est une excellente occasion pour mettre à plat toute la situation de notre football et profiter d'une halte pour redéfinir notre vision sur ce sport, sa gestion, son développement, ses problèmes innombrables et complexes et s'entendre sur un ensemble de priorités, à court, moyen, et long terme. Le premier pas devrait être celui du retour à la transparence et au respect de la réglementation, à la sérénité, à la confiance et au respect mutuel. Les pressions qui ont été exercées sur les membres de la commission, réunis sans leur président, ne peuvent s'apprécier que négativement. Et pour moi, les conclusions issues de cette réunion sont illégales et enjambent toute la réglementation, particulièrement celle du code électoral, et nous exposent directement à l'intervention et la suspension de la part de la FIFA. La présence effective du DG des sports du MJS au niveau de la fédération, le 15 mars 2017, montre bien que celui-ci n'était pas venu saluer ses copains.En conclusion, je dénonce ce dictat, ce non-respect des autres, cette volonté d'exclusion manifeste et je ne parle pas pour moi. Le contournement de la commission électorale, seule responsable de l'organisation de l'AG élective ne peut être bénéfique pour notre football. Elle a commencé à jeter les bases réglementaires de l'organisation de l'AGE, et voilà qu'elle est stoppée nettement et brutalement. Je ne veux pour preuve que le maintien de sa position initiale, du président de cette commission et de l'appui et du soutien exprimé par ZEROUATI, et les autres membres. Je me suis présenté au niveau de la FAF ce vendredi 17 mars, dernier jour fixé, pour m'enquérir des causes du rejet, j'ai été surpris par l'absence de toute la commission et du SG de la fédération. Je précise que je ne solliciterai aucun recours tant qu'on n'est pas revenu aux conclusions du premier communiqué de la commission électorale. Il est important de souligner qu'il est clairement indiqué dans le code électoral et les statuts que les candidatures doivent être transmises 30 jours avant l'AGE. Donc toutes les candidatures sont hors délais à la date du 17/03/2017, date de clôture arrêtée actuellement».