Adhérant, militant et membre fondateur de Tadjamou Amel el Djazair-TAJ, Bilal Bouzada est le président du comité de candidatures du parti au niveau de la wilaya de Chlef. Il a bien accepté nous accorder cet entretien où il parle du choix des candidats aux législatives, et de son refus de se «porter candidat». Il fait état aussi état de l'avenir du parti. Bilal Bouzada est l'un des membres fondateurs de Tajamou Amel el Djazair-TAJ (Rassemblement pour 'Espoir de l'Algérie) depuis le congrès fondateur de 2012. Ce jeune militant dynamique a imposé son nom dans le monde politique malgré son jeune âge. Après des études supérieures en biologie, il pose pied, alternativement, entre sa profession de délégué médical auprès d'un laboratoire pharmaceutique jordanien, et son militantisme dans les rangs de TAJ. Ce polyglotte a été chargé par le conseil de wilaya de présider le comité de candidatures du parti. «Une mission accomplie avec beaucoup de succès en supervisant la collecte des signatures et la confection de la liste des candidats, et en aboutissant au dépôt du dossier de candidature auprès de la direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG)». La Nouvelle République, qui l'apprécie à sa juste valeur, s'est approché de lui pour le faire connaître hors de sa sphère et qui, désormais, n'est plus à cacher, comme il l'a toujours voulu. «Notre devise : la bienfaisance, le volontariat et le bénévolat». La Nouvelle République : Cette courte présentation de votre personne résume-t-elle votre carrière socio-professionnelle et politique ? Bilal Bouzada : (il sourit)... Je vous remercie pour cette initiative de présenter ma personne au grand public. Pratiquement vous avez tout résumé par rapport à moi, sauf que je suis aussi doctorant en sciences alimentaires. Je suis également sociable et j'aime bien vivre entouré de gens simples pour partager des connaissances et le savoir. En dépit de votre parcours et expérience dans la politique, vous avez refusé de vous présenter aux prochaines échéances électorales; quelles en sont vos raisons ? Pour moi, un parti politique ce n'est pas postuler et être député, ou un représentant du peuple dans une quelconque assemblée, qu'il soit au niveau national ou local. Adhérer à un parti politique, c'est d'abord participer et militer pour la victoire de son parti lors de toutes les échéances électorales. Adhérer à une formation politique, c'est aussi la formation, l'encadrement et l'apprentissage en continu. C'est pourquoi je n'ai pas voulu me présenter en tant que candidat à la députation ; car je suis toujours en phase d'apprentissage, et il y a des gens qui sont plus habiles pour occuper les loges de la liste de TAJ au niveau la wilaya de Chlef. Je me revendique comme quelqu'un qui a toujours cherché où ajouter de l'eau à quelque moulin. L'être humain étant par essence faible. Il se doit, pour surmonter tout cela, à fait pour autrui. Toujours colmater quelque brèche, ou combler quelque vide, ou redresser quequel tort. Et c'est ainsi que j'ai décidé de ne pas me porter candidat aux prochaines législatives. Et ce, pour consacrer mon temps à mieux contribuer au renforcement des rangs de notre bureau de wilaya. Je fais cela pour les principes du parti et je dois contribuee à sa réussite au prochain scrutin. Suite à votre refus, les membres du conseil de wilaya du parti vous ont choisi pour superviser le comité de la candidature. Pourriez-vous nous parler de cette expérience ? Au début, c'était difficile d'accepter la tâche, mais par la suite et grâce au soutien de mes confrères, j'ai accepté d'encadrer l'opération car cela va avec la réussite du parti. Dans la réalité, les compétences humaines et les idées sont les meilleures sources d'inspiration pour aller de l'avant. Rassembler, sensibiliser, écouter, et guider ; le reste suivra. Lors d'une réunion avec les membres du bureau national du parti, on nous a recommandé de sélectionner parmi les militants des profils intéressants et de sortir avec une liste concurrentielle et je remercie Allah d'avoir atteint les objectifs assignés. Votre vision parait des plus optimistes, notamment pour l'avenir du parti et ses ambitions. Qu'en est-il dans la réalité ? Mon ambition est vraiment de voir mon parti puissant et diffèrent, et de former une meilleure qualité des militants Vous avez pris du temps de restructurer les rangs du parti au niveau local, et ce à travers les réunions routinières et la tenue de réunions du bureau national. Quel bilan faites-vous de cette mission ? Il faut savoir que notre parti comprend dans sa structure de base des gens très compétents et qui pèsent sur le plan social, d'autant plus que tous les candidats ont pour résidence principale la wilaya de Chlef donc connus. Nous pourrons ainsi faire la surprise et notre souhait est d'être parmi les trois premiers partis, et pourquoi pas récolter une victoire écrasante. Votre parti est jeune, les gens vous soutiendront-ils ? Quelle est la catégorie, ou la frange sociale, sur laquelle vous misez ? C'est évident, nous sommes soutenus par la société, toutes franges et classes confondues. Et nous misons sur les profils de diplômés, les étudiants, les cadres et également la gente féminine pour la crédibilité du parti. Il convient de rappeler que le parti, au niveau local, compte 67 élus locaux, outre des députés à l'APN. Votre liste électorale pour les prochaines législatives ne comporte que des jeunes universitaires à l'exception de la tête la liste, un ex-député. Alors, comment expliquez-vous ce choix et quels en étaient les critères ? Le choix d'une telle liste était difficile d'autant plus qu'il s'agit de notre première expérience. Certes la tête de liste est un ex-député et ex-directeur de la Jeunesse et des Sports, il est très connu, et son expérience dans la politique est vaste ; d'ailleurs nous préférons souvent l'appeler «l'Ecole». Quant aux autres candidats, ils sont tous des jeunes car nous avons respecté le taux de présence des jeunes dans le parti qui est de 80%. Le comité, sous ma présidence bien sûr, a centré la sélection pour le profiling sur le diplôme universitaire, sur la compétence, la répartition géographique et la popularité. En effet, vous êtes très présent sur les réseaux sociaux... Ma vie professionnelle exige que je sois présent. Je suis l'un des utilisateurs des réseaux sociaux pour que mon entourage soit à jour concernant mes nouvelles, sur le plan personnel, professionnel ou politique. Nous faisons aussi la promotion et le marketing politique pour notre parti à travers ce moyen virtuel mais qui s'avère très efficace. Comptes-vous vous présentez aux prochaines élections locales ? Non ! Je pense qu'il faudra continuer d'assurer la mission en tant que militant. De plus, j'apprends, je forme et j'encadre au sein de mon parti. La candidature aux assemblées populaires ne me tente pas encore. Pourquoi avez-vous opté pour Tadj ? Avant d'y adhérer, vous étiez de quelle obédience politique ? J'ai répondu à l'invitation d'un ami, et TAJ m'a ouvert la porte, cela m'a permis de connaitre des gens, d'être efficace et motivé dans la société. Non avant, je ne vous cache pas que j'étais très loin de la politique ; j'étais tout simplement apolitique. Quels sont vos ambitions politiques ? Je n'ai pas une ambition personnelle mais plutôt je veux voir Tadj se hisser comme un parti puissant et intéressant pour tout le monde, dans un avenir proche. Un dernier mot aux citoyens de la wilaya de Chlef et en particulier aux lectrices et lecteurs de La Nouvelle Republique... Mon rêve est de voir une «Asnam» belle (Chlef) et calme avec lesmoyens pour une meilleure qualité de vie, un cadre de vie agréable. Mon rêve est aussi de voir Tadj en plein succès, pour faire bénéficier tous les citoyens, et les portes de mon parti sont ouvertes à tous. Je vous remercie infiniment et souhaite une longue vie pour le quotidien La Nouvelle République dont je suis un lecteur fidèle.