La ville de Bordj Ménaïel mériterait bien un nouveau statut, un nouveau découpage administratif qui la propulserait au rang de chef- lieu de wilaya, elle qui a été érigée en commune puis en chef-lieu de daïra bien avant l'indépendance de l'Algérie. Elle regroupait territorialement et administrativement d'importantes communes qui dépendaient d'elle, à l'image de Tadmait (Camp du Marechal), les Issers, Chabet El Ameur, Légata (Isserbourg), Naciria (ex-Haussonvillers), Dellys, Sidi Daoud (ex-Abbo), Sahel Bouberak (ex-Paterno), Cap-Djinet. Bordj Ménaiel, chef-lieu de wilaya ? Pourquoi pas ! Elle le mérite si bien. Autrefois elle faisait partie de la wilaya de Tizi-Ouzou avant d'être reliée à celle de Boumerdès, suite au dernier découpage de 1983/1984. Cette localité est distante de 35 kilomètres de Tizi-Ouzou et de 30 kilomètres de Boumerdès. Plus connu par la ville des Coquelicots à cause de son équipe de football, elle est plus réputée par le surnom de 15 et demi qui lui colle aux basques, manière de définir son coté rebelle vis a vis-à-vis de Tizi-Ouzou dont elle à été de tout temps une rivale. Cette commune n'arrive plus à décoller économiquement, socialement et se prendre totalement en charge car elle a atteint des limites. Considérée comme un point stratégique à vocation essentiellement agricole, elle a toujours constitué un point de jonction entre Tizi-Ouzou, Béjaïa, Alger, Bouira, Boumerdès. L'Etat doit impérativement se pencher sur le sort des habitants qui sont depuis de nombreuses années désemparés et qui sont sur le qui-vive et qui ne comprennent nullement cet état d'abandon. Les autorités locales, la wilaya, l'APW, les élus locaux, APC, les élus locaux APW doivent s'inquiéter davantage car la situation que vivent les citoyens de cette localité n'est guère réjouissante. Elle est vraiment catastrophique, car les besoins de la commune sont énormes. Grave, même trop grave ce phénomène de pourrissement et les citoyens se demandent où va Bordj Ménaiel ? La réponse est simple et même trop simple. Bordj Ménaiel n'est plus cette coquette et charmante ville qui accueillit les visiteurs qui venaient se ravitailler chaque jour en besoins alimentaires, elle n'attire plus à cause de certains facteurs désolants, Bordj Ménaiel est devenue une ville fermée qui refuse de se regarder en face, tout est ruine et désolation. On n'a jamais accordé de l'importance aux citoyens, ni aux commerçants qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. A l'heure actuelle, Bordj Ménaiel accuse un retard dans tous les domaines : social, culturel, économique et sportif. En effet, elle manque d'infrastructures de base telles que les routes, le transport, les télécommunications, le secteur de la santé (spécialistes), l'eau potable, le gaz de ville. Il est grand temps de réagir, il ne suffit pas de penser, il faut savoir pouvoir arriver à canaliser l'importance de la situation chaotique que vit cette commune. Bordj Ménaiel, une ville morte... le mot peut paraître un peu dur mais c'est une réalité à laquelle les commerçants font quotidiennement face, leurs activités commerciales n'est plus la même qu'avant, les chiffres d'affaires réalisés ne sont plus d'actualité. Ils ont régressé. « Je n'arrive pas à m'en sortir, j'ai bien beau essayer d'expliquer mon cas aux services des impôts, ils ne veulent pas comprendre», a affirmé un jeune commerçant. Un autre avance : «La situation n'est plus la même à cause de la situation sécuritaire qui prévaut, ce n'est pas facile.» Maintenant si la ville de Bordj Ménaiel est érigée en chef-lieu de wilaya, ça sera le plus beau cadeau que l'Etat accordera à cette localité, c'est la seule solution-clé pour le changement qui lui permettra de se développer et de promouvoir les activités industrielles, commerciales, touristique, culturelles et même sportive en mesure de répondre aux nombreuses attentes de la population. Bordj Ménaiel mérite mieux, les citoyens ménailis ont perdu confiance envers les élus. Autant que le pain, l'homme vit de dignité de liberté et de justice, se sont là des exigences universelles, c'est un véritable parcours du combattant, les jeunes aspirent à la dignité du travail. Pour cela, Bordj Ménaiel n'offre plus rien à ses enfants, c'est une ville morte.