Un nouveau round des pourparlers de paix en Syrie, sous les auspices des Nations unies, est prévu jeudi à Genève en vue de mettre terme à un conflit qui perdure depuis 2011, alors que les affrontements entre groupes terroristes et forces gouvernementales se poursuivaient mardi près de Damas. L'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura est attendu mercredi à Moscou pour rencontrer le chef de la diplomatie russe avant cette nouvelle session de pourparlers inter-syriens à Genève qui est prévue jeudi. Une source diplomatique a rapporté que «De Mistura rencontrera le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov mercredi pour discuter de la réconciliation syrienne», alors que plusieurs séries de pourparlers ont eu lieu à Genève, sous les auspices des Nations unies pour trouver un règlement politique à la guerre civile syrienne. Quatre séries de pourparlers ont déjà été organisées à Genève sous l'égide de l'ONU depuis début 2016, mais sans parvenir à trouver une solution à ce conflit qui est entré dans sa septième année et a déjà fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés. Toutes les parties seront présentes jeudi aux négociations de Genève (ONU) Alessandra Vellucci, porte-parole de l'ONU a annoncé mardi que toutes les parties au conflit syrien seront présentes jeudi à Genève pour la reprise des pourparlers de paix. L'émissaire spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, «note que tous les invités qui avaient déjà assisté au dernier round en février ont confirmé leur participation», a-t-il indiqué. Selon la même source, l'adjoint de l'émissaire spécial, Ramzy Ezzeldin Ramzy, aura la tâche d'accueillir jeudi les délégations du gouvernement syrien et de l'opposition et de démarrer ce 5e round de pourparlers. M. De Mistura est en effet en déplacement dans différentes capitales, a-t-elle dit, et sera au cours des prochaines 48 heures à Moscou et Ankara, deux parrains du cessez-le-feu en Syrie et du processus de paix. L'armée reprend le contrôle des zones occupées par des terroristes à Damas Dans ce contexte, les combats font rage dans l'est de Damas suite à un nouvel assaut rebelle contre les forces gouvernementales. Des factions rebelles et le "Front Fateh al-Cham", l'ex-branche syrienne du réseau terroriste «Al-Qaïda», ont lancé mardi avant l'aube leur attaque à partir du quartier de Qaboun (nord-est), et les combats se concentraient à proximité, à quelque 10 km du centre-ville, selon une ONG. L'armée de l'air syrienne bombardait les positions rebelles tandis qu'une pluie de roquettes tirées par les insurgés s'abattaient sur les quartiers des Abbassides et de Tijara, adjacents à celui de Jobar, tous dans l'est de la capitale syrienne. L'armée syrienne avait repris la veille le contrôle de toutes les zones occupées dimanche par des groupes terroristes lors d'une large offensive à l'est de Damas, selon le haut commandement militaire. L'armée syrienne a repris toutes les zones tombées aux mains du groupe terroriste «Al-Nosra» et de groupes associés dans la zone industrielle située à l'entrée du quartier de Jobar, dans la banlieue est de Damas, a-t-il précisé. Plus tôt, les forces gouvernementales syriennes ont bombardé des positions rebelles dans l'est de Damas après avoir repoussé la veille une attaque d'insurgés sur plusieurs quartiers de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des affrontements «violents» opposaient dimanche des groupes armés et forces gouvernementales dans l'est de la capitale syrienne. Des éléments du «Front Fateh al-Cham», l'ancienne branche du réseau terroriste Al-Qaïda en Syrie, ont attaqué les forces gouvernementales dans le quartier de Jobar, avançant dans le secteur de la place des Abbassides, selon l'OSDH. La télévision d'Etat syrienne a indiqué que l'armée était en train de «déjouer une attaque de terroristes» grâce à des tirs d'artillerie et avait ordonné aux habitants de rester chez eux. Plus de 1 300 localités ont conclu des accords de cessez-le-feu Le ministère russe de la Défense a indiqué dimanche qu'en Syrie, le nombre de localités ayant conclu des accords de cessez-le-feu a augmenté et atteint 1 359. «Au cours des dernières 24 heures, trois accords de cessez-le-feu ont été signés avec des représentants de Jinderyah dans la province de Lattaquié, d'al-Mazraa dans la province d'as-Suwayda et de Hadr dans la province de Quneitra. Le nombre total de zones habitées, dont les chefs ont signé des accords de réconciliation, a atteint 1 359», a déclaré le ministère dans le bulletin quotidien publié sur son site Web. Selon le document, les négociations visant à la conclusion d'accords de cessez-le-feu se sont poursuivies avec des commandants sur le terrain et des unités de l'opposition armée dans les provinces d'Alep, de Damas, d'Homs, de Hama et de Quneitra.