Le nouveau locataire de Dély Ibrahim a fait ses preuves au PAC. Il a fait de la formation son cheval de bataille et a réussi grâce, notamment, à son sérieux et à son abnégation. Il a fini par cueillir les fruits de son dur labeur en alimentant les différentes sélections nationales et en réussissant à placer quelques joueurs dans les championnats étrangers. Est-il pour autant l'homme de la situation, capable de relever le défi ? Même animé d'une bonne volonté et résolument décidé à opérer les changements utiles à la relance du football algérien, Zetchi sera confronté non seulement à la dure réalité du terrain, mais à tous ceux qui gravitent autour de ce football. Sa mission ne sera pas de tout repos dans un environnement pollué qu'il faudrait à tout prix assainir. Avant même d'entamer le travail, il est impératif de donner le coup de balai dans la fourmilière. Ecarter tous les parasites qui rodent autour de ce football n'est certes pas une mince affaire mais le nouveau patron de cette discipline doit absolument le faire s'il veut que son projet réussisse. De toute façon, et de par son expérience dans ce milieu, il doit certainement connaître ceux qui n'ont jamais servi le football mais qui se servent de l'argent qu'il génère. Zetchi est averti car personne ne lui fera de cadeau dans une discipline où les trahisons, les retournements de vestes et les coups de poignard dans le dos sont monnaie courante. La FAF n'est pas tout de même le Paradou pour que le nouveau boss dorme sur ses lauriers. Un dur et long travail l'attend autant que tous ces prédateurs qui l'attendent également au tournant. C'est dire toute la difficulté de sa mission dans un milieu austère où le moindre faux-pas lui sera fatal. L'exemple de Raouraoua est édifiant à plus d'un titre. Il a été lâché au premier revers de longue carrière à la tête de la FAF par ceux-là mêmes qui le vénéraient et l'adulaient.