Les formations politiques et les personnalités indépendantes, en lice pour les élections législatives du 4 mai prochain, en Kabylie, privilégient les actions de proximité pour convaincre l'électorat de l'importance de ce rendez-vous électoral qui constitue une opportunité pour la consécration de la citoyenneté. Tous, du moins les partis politiques ayant pignon sur rue, à Tizi Ouzou ont mis en avant la conjoncture économique difficile, et les défis sécuritaires à relever au vu de la situation qui prévaut chez les pays voisins. Pour ces formations politiques, l'élection d'un parlement «représentatif» passe, ont-ils estimé, par une large participation des citoyens à ce rendez-vous électoral. Considérant que seul le contact direct avec la population est à même d'inciter les citoyens à accomplir leur devoir électoral le 4 mai prochain. En fait, il s'agit de remobiliser l'électorat, de moins en moins impliqué, quant à sa participation et son implication dans la vie politique nationale, polluée par ce que d'aucuns qualifient de puissances d'argent qui relèguent au second plan les attentes et aspirations du citoyen. Si pour le FLN et le RND la préservation des acquis recouvrés, notamment la sécurité et la stabilité du pays, est mise en avant pour convaincre le citoyen de participer massivement à ce scrutin, le RCD, quant à lui, met en avant «son» combat qui est, et reste, la mobilisation du peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté afin de bâtir une société de prospérité et de progrès. Pour le FFS c'est l'engagement du parti pour la reconstruction d'un consensus national visant l'édification d'une Algérie libre et démocratique qui sera réitéré durant la campagne électorale, appelant, au passage, à une large participation des citoyens, sans aucune exclusion, afin d'imposer le changement pacifique. Le RCD qui a fait cas d'une volonté du pouvoir d'entretenir le pessimisme ambiant et de sponsoriser la démobilisation, a décidé d'instruire l'ensemble des structures du parti et les comités en charge de l'animation de la campagne électorale dans chaque wilaya d'œuvrer à faire connaître son programme électoral en privilégiant les rencontres de proximité dans les quartiers, les villages, les lieux de travail et à travers et le tissu associatif. Pour, dit-il, susciter le débat, le plus large, dans toutes les franges de la société algérienne, autour de notre programme électoral et des solutions à la crise que vit le pays. Le MPA, a, pour sa part, décidé d'opter pour une campagne électorale, calme et sereine, loin, de toute invective. Et se concentrer sur les vrais et réels problèmes des citoyens. A même d'inciter les électeurs à se rendre en masse aux urnes le jour du scrutin pour contribuer à la consolidation de la stabilité du pays.