Les mouquaouilines (entrepreneurs) de la wilaya de Boumerdès sont livrés à eux-mêmes et ne savent plus à quel saint se vouer ; ils ne savent plus où donner de la tête notamment ceux intervenant dans le domaine étatique sur lequel plane le risque de l'application des pénalités de retard par le maître d'ouvrage. Ils sont harcelés de partout : par la Cnas, la Casnos, la Cacobath qui réclament à ces entreprises du bâtiment la mise à jour de leurs cotisations annuelles. M. Abdellah Bentoura, président de la Confédération du patronat de la wilaya de Boumerdès, a fait rapidement le tour de la question à ce problème en avouant «Comment voulez vous que les entreprises s'acquittent de leurs dettes alors qu'elles n'ont aucun sou dans les caisses ? Avec quel argent ! Les factures n'ont pas été honorées par les pouvoirs publics et cette situation de blocage perdure depuis très longtemps elle pousse les entrepreneurs à mettre la clé sous le paillasson, ajoutez à cela la tension qui monte sur le ciment, la ferraille qui est toujours d'actualité dans la wilaya de Boumerdès pénalise les auto-constructeurs et les entreprises de réalisation dont l'écrasante majorité a arrêté les travaux depuis des mois si ce n'est depuis plusieurs années» tout en ajoutant que durant cette période, il s'est installée une pénurie aigüe à l'origine d'une flambée jamais égalée du prix du ciment lequel a atteint les 1900 DA le quintal chez les particuliers. Les coûts du ciment sont pour ainsi dire passés du simple au triple, cela ne peut durer comme cela !» Nombreuses sont les entreprises du bâtiment à souffrir de cette situation, une situation due au fait que les entreprises engagées abandonnent tout bonnement les chantiers, se plaignant, pour certaines de factures impayées et de dû non payé. Nombreuses sont les entreprises qui sont en conflit avec les secteurs étatiques de la Cnas, de la Casnos, de la Cacopatph, des impôts qui exigent des entrepreneurs de s'acquitter de leurs dettes, malgré la circulaire du Premier ministre M. Abdelmalek Sellal, qui a saisi le ministre des Finances afin de trouver une solution aux problèmes de ces derniers, la Confédération du patronat des entrepreneurs de la wilaya de Boumerdès n'a pas trouvé un terrain d'entente avec la Cnas, la Casnos, la Cacopatph, le service des impôts qui ne veut rien entendre : ils sont restés sur leurs positions. Ces entrepreneurs accusent également la direction de l'office étatique de l'application fallacieusement de la réglementation des marchés publics en procédant à la résiliation aux torts exclusifs des entrepreneurs les pénalités de retard même des projets dépassent les 90% du taux d'avancement. Abdellah Bentoura, président de la Confédération du patronat de la wilaya de Boumerdès ajoute qu'ils ont décidé de plusieurs actions de protestation, à commencer par «l'arrêt de tous les chantiers et l'organisation quotidienne d'un sit in jusqu'à la satisfaction de nos revendications.» Pour rappel, ces entreprises en charge de la réalisation de logements sociaux soulèvent plusieurs problèmes, entre autres, le non-paiement des situations, le retard excessif pour la signature des avenants, le refus d'appliquer la note du Premier ministre qui stipule la prolongation des délais et faciliter la tâche à ces entrepreneurs de se rapprocher de la Cnas, de la Casnos, de la Cacopatph, de la Direction des impôts afin d'établir leurs déclarations annuelles sans aucun paiement et sans aucune pénalité de retard, et c'est pour cela qu'ils interpellent le wali pour qu'il intervienne et leur venir en aide car nos interlocuteurs, des pères de famille pour la plupart, disent qu'ils n'en peuvent plus de cette situation qui n'a que trop duré.