Dans un mois les pays membres de l'OPEP avec la Russie, se consulteront à nouveau à Vienne, de la prolongation de six mois, sinon du gel de la durée de la baisse de la production de pétrole, conformément aux accords qui sont entrés en vigueur le premier du mois de cette année, accords entre les pays membres du cartel et non membres. Après une lueur de certitude à la suite d'une redistribution des quotas revus à la baisse des exportateurs de l'or noir, les prix de pétrole sont bien remontés pour atteindre la barre des 60 dollars, mais c'était sans compter sans les réactivations des puits de pétrole de schiste redevenus rentables à plus de 50 dollars. L'esquisse du rééquilibrage du marché a donc buté sur une concurrence américaine visiblement sous-estimée par l'Opep, et la Russie, ainsi que par le non-respect par plusieurs pays producteurs des limites convenues par l'accord de Vienne. Le rééquilibrage du marché entre l'offre et la demande est donc resté très fluctuant, du fait que les traders étaient souvent braqués sur le palier de la production américaine, ainsi que sur le niveau de leurs réserves. Toute hausse des prix du baril à la bourse de Singapour, à New York ou à Londres, profitait aux compagnies pétrolières US, de plus, en terme de rentabilité les majors pétroliers qui se sont recyclés dans l'exploitation du gaz, et du pétrole de schiste s'attendent à une baisse de la taxation de leurs activités, d'après les analystes de Commerzbank. Le président américain Donald Trump devrait s'exprimer mercredi pour préciser son projet fiscal, qui devrait passer par une baisse de la taxation des entreprises. «La plus grande menace pour le marché sont les ordres exécutifs de M. Trump. Certains acteurs tablent sur une autorisation de forage dans les eaux du Pacifique, où de réserves importantes sont disponibles», a, par ailleurs, relevé Naeem Aslam, analyste chez Think Markets. Selon l'agence Bloomberg, le président américain pourrait prendre une décision sur le sujet dès vendredi rapportent les agences de presse. Bouterfa selon ses déclarations recueillies à Tiaret «l'Algérie est favorable pour prolonger la durée de la baisse de la production du pétrole», donc, il faut envisager des manques à gagner supplémentaires en sus de la baisse de la production décidée à la fin de l'année dernière qui avait fixé la diminution aux alentours de 1, 8 million de barils/jour, consensus convenu à Vienne s'achevant en juillet prochain. Pour le moment, il sera extrêmement difficile au regard de la conjoncture du marché pétrolier d'espérer revoir les cours de l'or noir remonter au niveau de ce qu'ils étaient avant 2014. Les Etats-Unis possèdent des réserves très importantes non seulement de pétrole brut, mais également de stocks d'essence qui ont grimpés à 4,45 millions de barils selon l'API (la fédération privée de l'Américan Pétrolum Instituté). La menace est donc bien réelle d'un nouveau crash des prix.