Plusieurs membres de l'Assemblée générale de la Ligue de football professionnel réunis hier à Sidi Moussa en session extraordinaire, ont réclamé «plus de prérogatives» pour cette instance, déplorant les «pressions» exercées de «parties externes» sur le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, ayant conduit à une nouvelle démission de ce dernier avant de faire une énième volte-face. La LFP, mise sur pied en 2011 après le passage du football national au professionnalisme, exerce sur dérogation de la Fédération algérienne de la discipline (FAF). Elle est chargée notamment de la gestion des deux championnats professionnels. Mais le président de la LFP Kerbadj, qui a fait l'objet de critiques et d'accusations de la part de certains présidents de clubs, notamment avec l'approche de la fin de saison, a fait savoir, lors de son discours en ouverture de l'assemblée extraordinaire à laquelle il a appelé pour officialiser son départ, qu'il était accusé à tort, reconnaissant au passage avoir fait l'objet de «pressions» de différentes parties, d'où sa décision initiale de se retirer des affaires de la LFP. «Kerbadj n'est pas responsable de ce qui se passe dans notre championnat et dans notre football en général. Parfois, l'on décide même à sa place, sans qu'il ait la possibilité de dire non. Il est de notre devoir, nous en tant que présidents de club, d'exiger plus de prérogatives au profit de la LFP pour qu'elle parvienne à jouer son rôle convenablement», a lancé Abdelkrim Medouar, le porte-parole de l'ASO Chlef et l'un des initiateurs de la motion de soutien à Kerbadj ayant conduit au retour à de meilleurs sentiments de ce dernier. Et parmi les points évoqués justement par les membres de l'assemblée générale et qui, à leurs yeux, «continuent de gangrener» le sport-roi en Algérie, l'arbitrage. Un volet que le président de la LFP déclare n'avoir jamais géré. «Certains présidents de club m'accusent à tort, alors qu'ils savent pertinemment que je n'ai aucun lien avec les désignations des arbitres», s'est encore défendu Kerbadj qui, en revanche, reconnaît avoir «une partie de responsabilité» dans les lacunes constatées dans la programmation du championnat de Ligue 1 cette saison et qui connaît des changements à répétition, reportant la fin des débats jusqu'au 14 juin prochain.