L'installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) s'est effectuée, hier, dans une ambiance bon enfant. Les élus étaient tous là, de toutes les circonscriptions électorales du pays. Ils attendaient le coup de starter pour entamer la 8é législature avec énormément d'ambition. L'hémicycle était très animé avant l'entame des travaux. Certains, élus pour la première fois, avaient manifestement le trac alors que les reconduits affichaient une relative sérénité. Notre quotidien a eu à rencontrer quelques députés de différentes obédiences pour recueillir leurs premières impressions, surtout ce qu'ils ambitionnent de faire pour leurs électeurs. Tamrabet Nadji (député de l'alliance Ennahda, El-Adala et El-Bina, Oum El Bouaghi). Pour la première, il met les pieds dans l'hémicycle, il affiche un calme surprenant. Elu de la wilaya d'Oum El Bouaghi, il veut réussir là où ses prédécesseurs ont échoué. «C'est nouveau pour moi. On espère trouver ce qu'on veut, autrement dit la réponse aux aspirations de nos électeurs. Aussi, un climat de travail idoine qui nous permettra de remplir notre mission dans la sérénité. Je voudrais également bien représenter mes électeurs en transmettant à l'exécutif leurs soucis et leurs problèmes. Concernant ma région, je militerai pour que la ville d'Ain Beida ait un autre statut (wilaya déléguée) et pour qu'elle recouvre son lustre d'antan. Il est tout à fait légitime d'aspirer à faire du concret si, bien évidemment, on aura en face des écoutes attentives. De toute façon, je suis là et je ferai ce qui est dans mon possible pour respecter mes engagements.» Merouani Asma (députée RND, Oum El Bouaghi) Elle est à peine âgée de 28 ans, mais son ambition est presque dévorante. Elle refuse de faire de la figuration et se dit résolument décidée à aider sa circonscription électorale, notamment sur le plan économique et agricole. Elle commence à peine mais elle estime qu'elle a une lourde dette envers ceux qui l'ont élevée au rang de législateur. Sur un autre registre, la jeune Asma compte déployer tous ses efforts pour donner une nouvelle impulsion à l‘économie de sa région. «Je ne suis pas venue à l'APN faire du tourisme ou bien passer cinq années à uniquement faire des promesses. Je désire ardemment rendre la monnaie de la pièce à ceux qui m'ont fait confiance. Je suis honorée de représenter les jeunes et en même temps la femme. Je resterai toujours à l'écoute de mes électeurs et également, je serai à leur service. Aussi, je vais m'investir corps et âme pour développer le secteur agricole et industriel de ma région. En quelque sorte, je militerai pour une nouvelle politique économique essentiellement basée sur l'investissement et la création des richesses et de l'emploi.» Taleb Abdellah (député du Parti de la Jeunesse, Tamanrasset) Il est venu de loin, de l'extrême-sud algérien pour le représenter dignement. Cette région l'a investi dans l'espoir d'en tirer profit. Certes, sa mission ne s'annonce pas de tout repos mais à cœur vaillant rien d'impossible, dit-on. En tout état de cause, ce député a l'air d'un législateur qui sait où mettre les pieds. «Je souhaite que la nouvelle chambre basse du Parlement réponde aux attentes du peuple. Je ne suis qu'un législateur mais mon unique ambition est d'être à la hauteur de mes engagements. Je ne lésinerai sur aucun effort pour donner une belle image de la région de Tamnarasset. Il reste également que je dois me déployer dans toutes les directions pour rendre service à ma circonscription. 0Certes, la tâche n'est pas facile mais elle n'est tout de même pas impossible.»