La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, a indiqué, avant-hier samedi à Alger que sa formation politique voue respect et considération au nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune qu'elle a qualifié d'homme d'Etat qui aura, a-t-elle dit, à relever plusieurs défis, principalement aux plans économique et sécuritaires. «Nous le respectons pour le travail qu'il a accompli, notamment pour le grand intérêt qu'il a porté à la question du logement alors qu'il était à la tête du ministère de l'Habitat», a-t-elle indiqué. S'exprimant lors d'une conférence de presse au siège de son parti, Mme Hanoune a, en réaction à la nomination d'Abdelmadjid Tebboune au poste de Premier ministre, en remplacement d'Abdelmalek Sellal, exprimé sa satisfaction. Souhaitant que sa désignation à la tête du Premier ministère, s'inscrive dans le cadre, dit-elle, d'une démarche «orientée», visant, a-t-elle fait observer, l'application des réformes, pour, d'une part, sauver l'économie nationale après le recul des tarifs du pétrole et, d'autre part, à relever les défis à la lumière de la situation difficile que connaissent certains pays voisins. Evoquant la composante de ce nouveau gouvernement, composé, a-t-elle fait observer de 27 ministres, dont des nouveaux ayant assumé diverses responsabilités au sein de l'Etat, Mme Hanoune a estimé que celui-ci (nouveau gouvernement, ndlr) était un changement partiel qu'il ne faudra pas, à ses yeux, amplifier. «Nous jugerons ce nouveau gouvernement sur la base de leurs politiques et leurs décisions», a-t-elle soutenu, suggérant, au passage, que ce Gouvernement se penche sur plusieurs dossiers qui requièrent une orientation. Principalement, dit-elle, les dossiers relatifs à la récession économique, la préservation du pouvoir d'achat, la résorption du chômage, le versement des arriérés des salaires des travailleurs et la révision des tarifs élevés de l'électricité et de l'eau. La secrétaire générale du Parti des Travailleurs n'a pas manqué, à l'occasion, de saluer le plafonnement, concret, dit-elle, des prix des fruits et légumes à l'occasion du mois sacré du Ramadhan mais aussi et surtout, la régularisation de la situation de 922 entreprises du secteur des travaux publics. Et de s'interroger sur la politique permanente qu'envisage d'appliquer le Gouvernement dans les secteurs de la santé et de l'enseignement supérieur. Mme Hanoune, a, en outre, salué le maintien, par le président de la République, de Nouria Benghabrit au ministère de l'Education nationale, considérant que celle-ci avait entamé des réformes, «véritables et réfléchies» pour, a-t-elle fait observer encore, débarrasser l'école de la médiocrité outre sa politique en matière de recrutement. «Nouria Benghabrit a réformé l'école algérienne sur bien des aspects», a-t-elle indiqué encore. Enfin, Louisa Hanoune recommande au gouvernement le gel de toutes les lois relatives à la loi de Finances de 2016, qui ont permis la généralisation de la prédation en appauvrissant le peuple. «Nous attendons de ce nouveau Gouvernement la révision du projet de loi de Finances pour l'année 2018, pour sortir le pays de cette descente aux enfers», a-t-elle conclu.