Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahia, a indiqué hier à Alger, que le remaniement «profond» du Gouvernement opéré dernièrement par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est destiné à «injecter un souffle nouveau» à la gestion des affaires du pays. «Le profond remaniement du Gouvernement auquel vient de procéder le président de la République est sans doute destiné à injecter un souffle nouveau à la gestion des affaires du pays», a déclaré M. Ouyahia dans son allocution à l'ouverture des travaux de la 3e session du conseil du RND, saluant «les efforts consentis par le Gouvernement sortant» et félicitant le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune et son staff à qui le RND «souhaite plein succès et assure de son soutien». Abordant la situation financière que traverse le pays, conséquence de l'évolution du marché pétrolier mondial qui «semble destiné à durer», M. Ouyahia «a invité tous les acteurs politiques, syndicaux et patronaux, à la sérénité et au dialogue pour l'émergence d'un consensus national économique et social», relevant que le RND «entend participer activement sur le terrain à l'explication de la situation économique et sociale, et à la promotion d'un message d'espoir mobilisateur, pour accompagner les efforts du pays en vue de dépasser la crise financière.» Il a ajouté, à cet effet, que l'Algérie «a plus que jamais besoin de faire reculer le populisme et la démagogie, de mobiliser plus d'efforts et de rationalité, et de réaliser les réformes nécessaires sans perdre plus de temps.» Estimant que l'engagement politique du RND «est d'autant légitime» car reposant sur de «puissants arguments», citant «les progrès majeurs accomplis» dans tous les domaines de développement (logements, emplois, infrastructures), M. Ouyahia a soutenu que «ces réalités, il faut les opposer à tous ceux qui tentent d'exploiter les difficultés financières actuelles du pays comme argument politicien.» Pour M. Ouyahia «les acquis sociaux de l'Algérie pendant plus d'une décennie sont autant de preuve de tout ce que l'Algérie est capable de poursuivre en dépit de la crise financière», ajoutant que «même en cette période de crise financière, l'Algérie maintient une politique sociale quasi unique dans le monde, une politique qui a besoin d'être davantage mise en valeur.» Il a expliqué, dans ce sens, que malgré la chute à 37 milliards de dollars l'année dernière, l'Algérie décide de maintenir pour cette année des transferts sociaux s'élevant à près de la moitié de ce montant, soit l'équivalent de 18 milliards de dollars.»