S'exprimant dans une conférence de presse à l'issue de la 3ème session du conseil national du RND, le secrétaire général de ce parti a déclaré qu'il n'y avait pas d'état d'urgence «non déclaré»en Algérie. M. Ouyahia a répondu aux nombreuses questions des journalistes sur plusieurs sujets d'actualité. En effet, M. Ahmed Ouyahia a affirmé que l'état d'urgence avait été levé depuis 2011, ce qui a permis, a-t-il expliqué, d'organiser des rassemblements et des meetings à travers les différentes wilayas du pays à l'exception de la capitale, suite aux incidents tragiques de la marche de 2001 organisée consécutivement aux évènements de la Kabylie. En réponse à une question sur le sit-in organisé le 3 juin en cours par des intellectuels devant le siège de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), en protestation contre les «dépassements» de la chaîne de télévision privée «Ennahar», M. Ouyahia a précisé que c'était «un sit-in et non pas une marche nécessitant une autorisation». Par ailleurs, M. Ouyahia, qui occupe également le poste de ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, a précisé, au sujet du nouveau gouvernement qui ne comporte pas de ministre d'Etat, que seuls lui-même et M. Tayeb Belaiz ont actuellement ce titre, ajoutant qu'aucun décret présidentiel annulant le poste de ministre d'Etat n'a été publié jusqu'à présent. Le secrétaire général du RND a, par ailleurs, indiqué n'avoir reçu aucune proposition pour le poste de Premier ministre, se disant «honoré» du poste qu'il occupe actuellement à la présidence de la République pour être au service du chef de l'Etat. Enfin, M. Ouyahia a confirmé avoir reçu, dans son bureau à la présidence de la République, le Premier ministre sortant, Abdelmalek Sellal, «à la demande de ce dernier» avant l'annonce du nouveau gouvernement. Le secrétaire général du Rassemblement nationale démocratique a répondu également à plusieurs questions émanent des journalistes présent dans la salle. En réponse à une question relative à des allégations faisant état de certaines critiques qu'il aurait tenu, visant l'ex-Premier ministre, le patron du rassemblement national démocratique a apporté des démentis catégorique. «M. Abdelmalek Sellal est un ami, nous nous connaissons depuis notre passage à l'Ecole nationale d'administration. Au sujet du départ de M. Bouchouareb et le limogeage de M. Benagoune Messaoud, M. Ahmed Ouyahia a indiqué qu'il n'avait pas a juger les décisions du président de la République. Il est de même pour le poste d'ambassadeur d'Algérie en France où M. Ouyahia a fait savoir qu'il faut attendre le remaniement dans le corps diplomatique qui d'habitude se fera toujours en période d'été. «Le président de la République pourrait faire exception en procédant à des changements dans ce corps bien avant», a-t-il expliqué. Le Président du Rassemblement national démocratique a été contraint également de mettre les points sur les «i» en ce qui concerne la dernière campagne électorale des législatives. Selon la question des journalistes, M. Ouyahia aurait, pendant la campagne électorale, commencé à se préparer pour être candidat aux futures élections présidentielles. Ce n'est pas la première fois où M. Ouyahia a été obligé de rappeler qu'il ne sera jamais candidat à ce poste tant qu'il est occupé par M. Abdelaziz Bouteflika. Toujours et au sujet de la nomination du nouveau gouvernent M. Ahmed Ouyahia a déclaré qu'il est tout à fait normal que son mouvement soit représenté et ce, même avec le bon résultat enregistré pendant la dernière échéance électorale. M. Ahmed Ouyahia a mis l'accent également sur la situation économique du pays. A ce sujet, il a rappelé ses déclarations relatives aux augmentations des salaires à l'improviste. «Certaines parties ont profité pour faire valoir que M. Ouyahia n'aime pas le peuple», a-t-il ajouté. Ce dernier a expliqué que lui-même fait partie de ce peuple mais qu'il a avait fait savoir que l'augmentation des salaires devrait correspondre avec le rendement et la situation des caisses de l'Etat. En ce qui concerne le choix des privatisations de certaines entreprises publiques, M. Ouyahia a indiqué que cet état de fait est redevenu une nécessité en raison de la situation désastreuse de la situation financière des entreprises étatiques.