Une dynamique en vue d'embellir la ville de Béjaïa et ses espaces verts est une entreprise depuis quelque temps et les résultats sont visibles. Le mouvement associatif adhère pleinement à ces actions qui transforment en profondeur de nombreux quartiers. Si cette belle initiative à laquelle est rattachée l'opération «plan lumière» qui a touché de nombreux équipements publics les illuminant de nuit et redonnant à Bougie tout sa luminance et ses couleurs notamment en ces soirées de ce mois sacré, est a mettre à l'actif du wali de Béjaïa. Il n'en demeure pas moins que le service environnement de la commune qui s'attelle à ses tâches habituelles, s'y souscrit pleinement en sa qualité à cet élan. La structure offre ses moyens à un vaste mouvement associatif (Ardh, Nemla, El Qods, Aiguades...) qui se distingue à travers ses volontariats dans le nettoyage et parfois l'entretien et arrosage. A cet effet, nombreux espaces fleuris ont ainsi été réalisés un peu partout, en haute ville, à El Qods, aux feux rouges, cinq fontaines à Bouaouina, Trézel... Un plan colossal quand on sait que ces endroits, jusque là délaissés font appel aux grands moyens pour sortir de leurs états et y être réhabilités. Parfois, le recours aux entreprises spécialisées se fait pressentir pour des réaménagements et suivis des entretiens et des opérations de tailles d'arbres et allées et tonte du gazon. Parmi les opérations d'envergures retenues dans ce cadre, intervient la réhabilitation du square Pasteur. Un espace public très ancien (1894) implanté au centre-ville à proximité des mosquées Ibn Badis et Sidi Abdelhak et le marché des Babord. Désigné par le nom de cette éminence en raison même des multiples plantes à la spécificité médicinale qu'il recèle. Autre point qui distingue ce jardin reste son jet d'eau et la fameuse statue du zéphyr réalisé par le sculpteur Eugène Morioton. Un square appelé à être modifié de fond en comble et s'ouvrir pleinement avec élimination de ses haies et murettes, selon les projections envisagées. Toutefois cet espace autant que nombreux autre non éclairé du reste est de nuit comme de jour un fief de délinquant de tout acabit qu'il faudrait en premier ressort déloger pour le restituer aux familles. Autre point noir, d'autres squares sont «squattés» par des cafetiers qui en font un fond de commerce et un lieu réservé. La ville retrouve certes progressivement ses anciens espaces publics au plaisir de ses citoyens, mais il va sans dire qu'ils devraient être d'une part suivi par des entretiens et sécurisé, sans quoi toute l'initiative serait vouée à un échec patent.