«Certes, il y a une crise économique qui s'abat sur le pays, mais ce dernier a tous les atouts pour y faire face», a confirmé le Chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, dans son message à l'occasion de la fête nationale de l'Indépendance et de la Jeunesse qui coïncide avec le 5 juillet de chaque année. Dans son message, le président de la République a fait état de la dégradation de la situation économique, appelant par la même occasion, à mettre en œuvre des réformes économiques. «Dans le domaine économique, notre pays est confronté à un sévère recul de ses revenus extérieurs et à une dégradation de sa balance des paiements extérieurs, même s'il garde encore intacte sa souveraineté de décision économique et sociale grâce aux réserves de change accumulées mais qui s'érodent déjà», a expliqué le Chef de l'Etat dans son message à la Nation à l'occasion du 55ème anniversaire de la fête nationale de l'Indépendance et de la Jeunesse. Pour le Chef de l'Etat, cette occasion commémorative de «nos lourds sacrifices pour le recouvrement de notre indépendance, interpelle chacun de nous.» En effet, il a lancé un appel «au peuple pour s'atteler davantage à l'effort, et à mettre en œuvre souverainement, les réformes économiques nécessaires». Sur ce volet, le président de la République a signalé que «l'Algérie ne manque ni de ressources ni d'atouts, loin s'en faut, qu'il s'agisse de l'agriculture, du tourisme, du potentiel industriel ou des ressources énergétiques fossiles et renouvelables». Pour lui, «toutes ressources doivent être valorisés davantage grâce à une réhabilitation de la valeur du travail, à l'amélioration de l'environnement de l'activité économique, et à la concrétisation diligente de l'ensemble des réformes nécessaires,» A ce propos, il a avancé que le gouvernement «est mobilisé autour de ces différentes tâches requises pour accélérer le développement économique national ainsi que la diversification de nos exportations». A ce propos, le président de la République a souligné qu'il restait que «cet engagement doit être partagé par chacun, dès lors que l'enjeu en est notre avenir national ainsi que le devenir de nos générations montantes». Rappelant les réalisations économiques de ces dix-huit dernières années, il a observé qu'elles ont vu l'économie «connaître une sérieuse progression, illustrée par un produit intérieur brut qui a été multiplié par cinq». Cette relance économique, appuyée par l'intervention sociale de l'Etat, a permis la création de millions d'emplois de diverses natures, divisant ainsi par trois le fardeau du chômage qui atteignait 30% au début de ce siècle, a-t-il ajouté. Durant la même période, la population a bénéficié de plus de 3,5 millions de logements livrés, ce qui a largement satisfait la demande, alors que près d'un million d'autres unités sont en cours de réalisation, a-t-il précisé. Toutefois, a-t-il poursuivi, c'est toute cette dynamique de progrès substantiels et accélérés «qui est contrariée, depuis trois années, par les effets de la crise économique mondiale et de son impact sur le marché mondial des hydrocarbures». Les revenus extérieurs de l'Etat ont été divisés par près de trois entre 2008 et aujourd'hui, provoquant ainsi une forte pression sur la dépense publique, laquelle demeure le moteur essentiel de l'économie nationale et de la modernisation infrastructurelle du pays, a détaillé le président de la République. Par ailleurs, il a avancé que l'année 2017 connaîtra la mise en place du Conseil supérieur de la Jeunesse qui permettra aux représentants des jeunes générations de cristalliser ensemble leur vision sur les différents chantiers ouverts par le pays, et qu'il en sera de même également avec le Conseil national économique et social rénové «qui servira de cadre à un dialogue permanent entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux, au moment où le pays doit relever d'importants défis économiques et financiers».