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«Que doit faire l'Algérie face à la baisse du cours des hydrocarbures ?»
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 07 - 2017

Le cours du pétrole est depuis quelques semaines en dessous de 50 dollars. Il est coté le 4 juillet 2017 (légère progression) à 49,67 dollars le Brent et à 47,08 dollars le Wit. Cette présente contribution en exclusivité pour le site algerie1.com, sans aucune modification, d'une brûlante actualité est la conférence intégrale donnée le 12 mai 2015 à l'invitation de la Direction générale de la Sûreté nationale- Ecole supérieure de police de Châteauneuf en présence du général-major Abdelghani Hamel directeur général de la Sûreté nationale et des responsables de la DGSN, sur le thème «l'Algérie face à la baisse du cours des hydrocarbures» qui avait été entamée dès juin 2014, où avait été mis en relief les conséquences durables de la baisse du cours des hydrocarbures sur l'économie algérienne. Car, dans l'économie mondialisée d'aujourd'hui, aucun prix n'a plus d'importance que celui du pétrole brut. Plus de 80 millions de barils sont produits et consommés chaque jour, dont la plus grande partie est vendue sur les marchés internationaux.
En rappelant que toute décision stratégique relève du Conseil national de l'Energie présidé par le président de la République. Les perspectives futures du cours du pétrole Des rapports internationaux 2014/2015 notent que les énergies renouvelables représenteront entre 2016/2020 plus de 30% de la capacité totale de production électrique installée dans le monde et 23% de la production totale d'électricité. Le financement des EnR est d'environ 286 milliards de dollars en 2015 représentant 154 GW de nouvelles capacités , dépassant de loin l'investissement dans la production conventionnelle (+97 GW) Ainsi ces rapports mettent relief trois facteurs essentiels : premièrement, la définition de règles du marché assurant un système d'énergie durable en accord avec les objectifs du trilemme, y compris les règlementations clairement définies en matière d'émission de CO2; deuxièmement, l'instauration des marchés de capacité pouvant "permettre d'assurer la sécurité en termes d'approvisionnement en complément de marchés basés uniquement sur les énergies qui se révèlent "souvent insuffisants pour garantir un approvisionnement fiable; troisièmement, le développement plus poussé des méthodologies en matière de prévisions météorologiques pour garantir une meilleure fiabilité et faire rapidement face à la variabilité du vent et du soleil Quant aux perspectives pour le marché pétrolier, elles sont aléatoires. Selon l'AIE, rapport 2015 le marché pétrolier devra prendre son mal en patience, la perspective d'un rééquilibrage prochain s'éloignant sous l'effet d'une demande pénalisée par des incertitudes économiques et d'une offre qui reste abondamment alimentée. En effet, la stabilisation des prix est difficile car la dynamique offre-demande ne change pas significativement, du fait que la production continuera à surpasser la demande. C'est que la production de l'or noir en Russie s'est chiffrée à plus de 10,5 millions de barils par jour, tandis que celle du royaume saoudien a atteint 10,3 millions de barils ces derniers sans compter le bouleversement de la carte énergétique par le pétrole et le gaz de schiste américain dont les couts ont baissé de 30/40%, la stratégie de l'Arabie saoudite, qui chercherait à « tuer » les producteurs de schiste américain, ayant atteint ses limites n'étant pas certain que les extractions de pétrole non conventionnel s'effondrent réellement outre-Atlantique - en tout cas pas au rythme attendu, la production varierait durant les années année 2015/2017 entre 8,5 et 10 millions de barils/jour. Attention de s'en tenir qu'aux facteurs conjoncturels qui peuvent peser sur la hausse des prix transitoirement qui ont fait baisser la production pétrolière du pays notamment les troubles au Nigeria, les tensions en Libye ou en Irak. Aussi, comme annoncé dans le dernier rapport du Forum économique mondial le monde est à l'aube d'une nouvelle révolution industrielle qui modifiera les rapports de force au niveau mondial et une recomposition du pouvoir énergétique mondial. Deux pays la Russie qui ont pourtant les plus importantes réserves, la Russie qui a investi dans les nanotechnologies ((l'infiniment petit) et l'Arabie saoudite qui a prévu 2000 milliards de dollars d‘investissement pour préparer l'après pétrole. Car si le monde est passé de l'ère du charbon à l'ère du pétrole, cela ne signifiait pas que n'existait plus de réserves de charbon ( 200 ans de réserves contre 40/50 ans pour le pétrole), mais que des nouvelles technologies ont été mis en place renvoyant toujours au fondement du développement l'économie de la connaissance. Les réserves sont fonction du vecteur prix international cout, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables au vu des mutations énergétiques mondiales. Aussi c'est une erreur stratégique de raisonner sur un modèle de consommation énergétique linéaire, en misant sur la rigidité de l'offre, qui provoquerait à moyen terme, faute d'investissement, une montée inexorable des prix vers des sommets, 100, 200, voire 250 dollars le baril. Que doit faire le gouvernement algérien face à la baisse du cours des hydrocarbures? La dette extérieure en 2015 est inférieure à 4 milliards de dollars et les réserves de change se sont établies à 179 milliards de dollars fin 2014 devant s'orienter à la baisse d'environ 140/145 milliards de dollars fin 2015, il y a lieu de bien les utiliser. C'est richesse virtuelle qu'il s‘agit de transformer en richesse réelle, le capital argent n'étant qu'un moyen ne créant pas de valeur. Je propose huit solutions du gouvernement algérien, face au déficit du trésor entre 2016/2020. Premièrement, il ya urgence d'aller vers une allocation ciblée des ressources financières et une rationalisation des dépenses (économies de gestion) tant pour la partie devises que dinars, supposant de lutter contre les surcouts et la corruption. Mais existent des limites tant économiques que sociales quitte à étouffer toute l'économie, puisque l'Algérie est une économie rentière où les recettes en devises avec les dérivées représentent 97%. Les exportations hors hydrocarbures étant marginales, 83% du tissu économique repose sur le petit commerce/services, le secteur productif, excepté l'agriculture, étant embryonnaire et environ 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dépendent de l'extérieur. Deuxièmement, accroitre la fiscalité ordinaire pour la sphère réelle pour les ménages tout et les entreprises, l'impôt direct étant le signe d'une plus grande citoyenneté, la facilité pour tout gouvernement étant l' accroissement de l'impôt indirect injuste par définition), tout en étant conscient que l'impôt peut tuer l'impôts, supposant une réforme fiscale fondement à la fois de l'équité et de l'efficacité, tout en intégrant intelligemment par des mécanismes transparents la sphère informelle loin de toute action administrative bureaucratique. -Troisièmement, continuer le dérapage du dinar pour la partie dinar, pour ne pas dire dévaluation, mais avec les risques d'amplification du processus inflationniste afin de juguler le déficit budgétaire. Ce glissement à la baisse du dinar constitue une épargne forcée, tant par rapport au dollar gonflement de la fiscalité pétrolière (vente en dollars) et que par rapport à l'euro gonflant la fiscalité ordinaire, les taxes à la douane s'appliquant à un dinar dévalué. Quatrièmement, continuer à puiser dans les réserves de change pour la partie devises qui selon la banque mondial ayant un répit de quatre années au vu des importations de biens et servies incompressibles, une économie productive mettant du temps à l'instant T0 de sa mise en œuvre (minimum cinq années), le temps ne se rattrapant jamais en économie. Cinquièmement, aller vers un endettement extérieur ciblé pour la partie devises uniquement pour les segments concurrentiels productifs. Sixièmement, mettre en place une politique a de subventions et transferts sociaux ciblés inter socioprofessionnelle et inter régionale. Mais n'ayant pas une vision de sinistrose, la justice sociale, pas l'égalitarisme, n'est pas antinomique avec l'efficacité économique impliquant une plus grande moralisation de la société et des dirigeants, supposant un partage équitable du sacrifice et dont les responsables doivent donner l'exemple et avoir un langage de vérité. A l'avenir si le cours se maintient entre 45/60 dollars, cette généralisation des subventions, injuste par définition, sera intenable financièrement impliquant un ciblage pour les plus démunis et les secteurs que le gouvernement veut encourager transitoirement. Septièmement, la solution ultime conjoncturelle serait la planche à billet – car avec moins de 50 dollars le baril, il n'y a plus de marges de manœuvre. La planche à billets induit une épargne forcée, au détriment des couches défavorisées et moyennes, le processus inflationniste jouant comme vecteur de redistribution de revenus au profit des revenus variables qui en Algérie sont en dominance dans la sphère marchande réelle et informelle. Eviter la dérive inflationniste comme au Venezuela suppose une régulation forte conciliant le cadre macro-économique et le cadre macro-social. Huitièmement, pour éviter le scénario dramatique des impacts de la baisse du cours du pétrole des années 1986, la solution la plus durable est d'avoir une vision stratégique afin d'asseoir une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales. Il ne faut plus se faire d'illusions, un cours de pétrole entre 80/100 dollars est improbable rendant urgent, pour l'Algérie, si elle veut éviter sa marginalisation, l'émergence d'une économe diversifiée dans le cadre de la mondialisation. Comme l'a instruit le président de la république, et pour des raisons de sécurité nationale, le langage de la vérité s'impose devant aller vers de profondes réformes structurelles sans lesquelles, l'on ne pourra pas faire émerger une économie diversifiée. Sans réformes, au-delà de 2020, il sera impossible de maintenir le niveau des réserves vu la situation économique fin 2015. Conclusion : un front social et un comité de crise pour approfondir les réformes Les changements économiques survenus depuis quelques années dans le pays, ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d'ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui-même en devenir. La pleine réussite de cette entreprise restera tributaire d'un certain nombre de conditions : la production d'une culture politique participative ; une communication institutionnelle efficiente ; l'élaboration d'un nouveau consensus politique permettant de dégager une majorité significative dans le corps social autour d'un véritable projet de société. Il s'agit là d'une entreprise d'envergure consistant principalement à revoir l'aménagement fonctionnel du pouvoir d'Etat ; restructurer le système partisan ; réorganiser le champ
de l'information et de la communication et réorganiser le mouvement syndical et associatif fondement de la bonne gouvernance. L'objectif central est de nous adapter aux mutations mondiales par la démocratisation de la société grâce à une croissance durable basée sur le savoir, seule condition de résorption du chômage, et en organisant les solidarités tant socioprofessionnelles qu'inter- régionales pour assurer la cohésion sociale, base du développement. Un bon développement allège le poids sur les forces de sécurité ; un frein au développement par une mauvaise gouvernance accroit les tensions sociales et donc l'insécurité. En ces moments de grands bouleversements géostratégiques, rendant urgent une cohésion nationale, rassembler au lieu de diviser, où existe un lien dialectique entre sécurité et développement, rendons hommage à nos forces de l'ANP, à toutes nos forces de sécurité, la DGSN, la Gendarmerie nationale pour la stabilisation du pays. J'ai eu le 24 octobre 2014 d'un débat à Radio France Internationale RFI Paris avec l'e l'économiste en chef au secrétariat d'Etat US, actuellement haut responsable à l'AIE le professeur Antoine Halff ou a été mis en relief que le cours du pétrole sera bas pendant longtemps. Aussi, l'Algérie n'a pas d'autres choix : réussir les réformes qui seront douloureuses à court terme mais porteuses d'espoir à moyen et long terme pour les générations présentes et futures, possédant toutes les potentialités pour réussir supposant une mobilisation générale au sein d'un large front social et l'urgence d'un comité anti-crise sous la présidence du Premier ministre comme je l'ai préconisé au gouvernement lors d'une conférence le 03 novembre 2014 au Palais des Nations(Alger). Rester en statut quo en retardant les réformes structurelles conduira inéluctablement à la cessation de paiement horizon 2020 avec les risques de tensions sociales et la déstabilisation de la région méditerranéenne et africaine avec des interférences étrangère, du fait que l'Algérie est un enjeu géostratégique, ce qu'aucun patriote algérien ne souhaite. J'ose imaginer une Algérie où les nouvelles générations vivront confiantes et heureuses dans leur pays et où nous assisterons à un retour volontaire progressif des cadres expatriés. Aussi, L'Algérie qui a d'importantes potentialités sera ce que le peuple algérien et les responsables chargés de gérer la Cité voudront qu'elle soit. (Suite et fin)


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