Amnesty International a appelé les autorités judiciaires marocaines à garantir un procès équitable à tous les détenus politiques sahraouis et à éviter tout dépassement (torture ou mauvais traitement) au cours de l'instruction. Dans sa réponse à la lettre adressée par le président de la République arabe sahraouie démocratique et secrétaire général du Front Polisario, Ibrahim Ghali, au sujet des étudiants sahraouis incarcérés, le Secrétaire général d'Amnesty International, Salil Shetty, a appelé les autorités judiciaires marocaines à «veiller lors du procès des Sahraouis à ce que nul ne soit déclaré coupable sur la base de preuves extorquées sous la torture». Dans un communiqué conjoint publié le 10 juillet, Amnesty International et Human Rights Watch avaient appelé le Maroc à veiller à ce qu'aucun Sahraoui incarcéré ne soit déclaré coupable sur la base de preuves extorquées sous la torture. Après avoir pris connaissance du verdict prononcé à l'encontre des détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik, Amnesty International a dénoncé un procès mené en l'absence d'une instruction sérieuse. Le président sahraoui avait écrit au secrétaire général d'Amnesty International, le 10 juillet, concernant les lourdes peines (3 à 10 ans de prison) prononcées par le Maroc à l'encontre d'un groupe d'étudiants sahraouis après une longue période d'incarcération sur fond de tergiversations et de reports et en l'absence des moindres conditions d'un procès équitable. Les étudiants ont subi toutes formes de torture et d'intimidation dans les postes de police marocains, a-t-il affirmé, précisant que les autorités d'occupation marocaines avaient entamé début 2016 une vaste campagne d'arrestation parmi les étudiants sahraouis dans les villes marocaines d'Agadir et de Marrakech et dans la ville de Boujdour dans les territoires occupés du Sahara occidental.