Bien des choses ont été dites sur le football algérien mais pratiquement rien sur toutes les autres disciplines. Le handball a bien honoré les couleurs du pays dans le dernier mondial des U21 mais on en parle que peu. La natation a fait d'énormes progrès malgré les moyens dérisoires dont elle dispose. On n'en fait presque pas cas autant que pour toutes les autres disciplines. On dirait que le football est seul sur le terrain et est la seule discipline qui enregistrent des résultats. Il est tout de même inexplicable que le football soit entouré de toutes les attentions alors que les autres disciplines soient de la sorte marginalisées, voire ignorées. Certes, le sport-roi génère beaucoup d'argent et attire toutes les convoitises, mais il n'y a pas de raison ni d'explication à l'indifférence affichée envers le handball, la natation, l'athlétisme, la boxe et tous les autres sports qui, dans un passé pas très lointain, ont valu bien des satisfactions à notre pays, des médailles et des distinctions dans les compétitions internationales. Depuis longtemps, le jeu à onze s'est accaparé la part du lion sur la scène sportive. Il n'a laissé que peu d'espace aux autres disciplines, ostracisées et presque mis aux oubliettes. Elles tentent de grignoter du terrain et de se frayer une place sur cette scène mais des forces occultes leur barrent le chemin. Ces forces du mal n'ont d'yeux que pour le football et un seul dieu, l'argent. Des jeunes athlètes, à l'avenir certain se voient ainsi marginalisés, poussés à arrêter le sport ou bien s'exiler pour se faire un nom ailleurs. Pendant ce temps, ces disciplines, les laissés-pour-compte, périclitent et meurent à petit feux. Le football, rien que le football où l'argent coule à flots, a droit de cité. Les disciplines pauvres ont juste le droit d'exister. Une manière de tromper l'opinion sportive nationale et de la mener en bateau.