On a toujours tendance à ne parler que de football. Le sport-roi a la part du lion alors que les autres disciplines sont marginalisées, voire complètement ignorées. La raison est somme toute simple et n'échappe à personne du fait de l'argent qui inonde le monde du football même si celui-ci n'est pas celui d'hier quand il faisait trembler les plus grandes nations. On en a tellement fait une fixation que les autres disciplines sont mises aux oubliettes. A commencer par celles qui ont valu beaucoup de satisfaction à notre pays, à l'image du handball, l'athlétisme, le judo et la boxe, pour ne citer que celles-là. Le handball, toujours dans les compétitions internationales, vit les heures les plus sombres de son histoire mais la presse spécialisée n'en fait même pas cas. Savez-vous que le championnat national de handball n'est qu'à sa 5e journée alors que la saison sportive tire à sa fin. Les conflits d'intérêt, l'annulation de l'élection de Derouaz à la tête de la FAHB et l'ingérence directe de l'IHF sont passés sous silence par une presse qui n'a d'yeux que pour le football. Pourtant, le handball algérien est l'une des rares disciplines, voire la seule, à ne jamais rater le Mondial. La crise qui le secoue aujourd'hui, est telle qu'il fonctionne sans président depuis presque une année. Que dire aussi de l'athlétisme, un autre laissé-pour-compte, malgré son excellent parcours dans les manifestations internationales. La médaille d'or des derniers Jeux olympiques au 1 500 mètres n'est, semble-t-il, pas suffisante pour secouer cette presse afin qu'elle s'y intéresse un peu plus. De toute façon, cette même presse a d'une manière ou d'une autre contribué à la marginalisation de toutes les autres disciplines, livrées à elles-mêmes, bien que souvent elles surclassent le football en matière de résultats. A ce rythme, celles-ci vont droit à une mort certaine si ce n'est pas déjà fait.