Presque deux mois restent pour l'organisation des élections populaires de wilaya(APW ) et communales(APC), un silence radio règne dans la wilaya d'Ain Temouchent et dans les quartiers généraux des partis. Les citoyens n'accordent aucune importance à ces élection. Ils ont goutté à la médiocrité des élus en fonction. Selon les avis des citoyens, la plupart n'ont pas envie de voter et probablement le spectre du faible taux de participation irise à l'horizon. Parmi les raisons, la loi organique ne permet pas l'émergence des cadres compétents et intègres pour la gestion des affaires publiques. D'autres pensent qu'il n'y aura pas de changement, ce sont les mêmes figures qui reviennent. Chez la catégorie des partis, leurs militants voient que cette loi organique est anti démocratique car elle bloque l'évolution des jeunes partis et encouragent «la chkara». Par contre, seul le parti du FLN a annoncé officiellement l'ouverture des candidatures en imposant des conditions draconiennes. Les premiers des listes seront devront être cautionnés par le secrétariat national du FLN. Cette condition a fait des mécontents au niveau de la base. En effet la loi organique N°16/10 du 25 aout 2016 relative au régime électoral stipule en son article N° :73 : Outre les autres conditions requises par la loi, la liste visée à l'article 72 de la présente loi organique, pour les élections locales, doit être expressément parrainée par un ou plusieurs partis politiques ou par une liste indépendante selon les formules suivantes : Par les partis politiques ayant obtenu plus de quatre pour cent(4%) des suffrages, exprimés lors des élections locales précédentes, dans la circonscription électorale dans laquelle la candidature est présentée par les partis politiques, ayant au moins (10) élus au niveau des assemblées populaires locales de la wilaya concernée. Dans le cas, ou une liste de candidats est présentée au titre d'un parti politique ne remplissant pas l'une des deux conditions ci-dessus citées, ou au titre d'un parti politique qui participe pour la première fois aux élections, ou lorsqu'une liste est présentée au titre de liste indépendante, cette liste doit être appuyée par au moins cinquante (50) signatures d'électeurs de la circonscription électorale concernée pour chaque siège à pourvoir. Aucun électeur n'est autorisé à signer pour plus de d'une liste. Dans le cas contraire, la signature est considérée comme nulle et, expose son auteur aux sanctions prévues à l'article 212 de la présente loi organique. Cette loi organique a été approuvée par la majorité des députés de l'APN d'obédience FLN et RND car elle arrange leurs affaires au détriment de l'intérêt du pays. Selon un militant du RCD : «Franchement, cette loi freine le processus démocratique. Elle ne donne pas les mêmes chances aux partis et aux algériens de choisir les hommes capables de représenter convenablement leurs élus et défendre leurs intérêts. C'est regrettable qu'un ancien parti ayant plus de 10 années d'existence ne participera pas aux élections locales à cause des conditions exigées du taux, du nombre d'élus, et des signatures alors, qu'il a ses élus à l'APN». En outre, il a remarqué que les citoyens refusent de donner leurs signatures ou autres exigent des sommes d'argent. Comment demander à un électeur d'apposer gratuitement sa signature sur la liste du candidat concerné alors qu'il n'espère pas voter ou il ne croit pas au changement ? Si le gouvernement a une bonne foi pour assurer le développement local, il faut qu'il demande la modification de cette loi organique afin de responsabiliser les citoyens pour élire des hommes et femmes capables de gérer les affaires publiques et, de concrétiser le principe de la démocratie participative. La qualité des élus, instruction et moralité, sont deux critères sur lesquels se basent les électeurs. Il est regrettable de voir en 2017 des maires illettrés ou poursuivis par la justice pour mauvaise gestion à la tète des communes.