Lors d'une interview accordée au Guardian, le cinéaste américain a taclé le blockbuster de Patty Jenkins. Selon lui, le film «serait une œuvre auto-complaisante avec une icône faite pour plaire aux hommes». Une critique qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, à commencer par la réalisatrice de Wonder Woman. James Cameron préfère Sarah Connor à Wonder Woman et il tient à le faire savoir. Lors d'une interview accordée au journal britannique The Guardian, le réalisateur américain est revenu sur sa vision du cinéma et la place des femmes fortes dans les nouveaux films hollywoodiens. Le cinéaste est connu pour placer des héroïnes au fort caractère au centre de l'intrigue de ses longs-métrages. «Cameron aime écrire des personnages féminins qui se démarquent et qui n'ont pas besoin de plaire aux hommes pour surmonter des obstacles», écrit la journaliste Hadley Freeman avant de lui demander ce qu'il pensait du blockbuster de Patty Jenkins. «Wonder Woman est un pas en arrière pour les personnages féminins», répond franchement Cameron. Pire encore pour le réalisateur d'Avatar, «ce film est une œuvre auto-complaisante avec une icône faite pour plaire aux hommes». Le cinéaste prend l'exemple de Sarah Connor, l'un des personnages principaux de Terminator 2, et explique qu'elle n'était pas un «modèle de beauté». «Elle était forte, tourmentée, au début du film c'était une mauvaise mère mais elle a gagné le cœur du public avec son audace et son courage», affirme encore le réalisateur. À peine l'interview publiée sur le Net, les propos du célèbre cinéaste ont suscité une polémique sur les réseaux sociaux. Patty Jenkins, la réalisatrice de Wonder Woman, n'a pas tardé à réagir sur Twitter. «L'incapacité de James Cameron de comprendre ce qu'est Wonder Woman, ni ce que le film représente pour les femmes n'est pas si surprenante. C'est un très bon réalisateur mais ce n'est tout simplement pas une femme», assène-t-elle avant d'ajouter: «Ce n'est pas parce qu'elle est jolie et généreuse au lieu d'être tourmentée et endurcie que ce n'est pas une femme forte.» Un avis partagé de manière plus ou moins virulente par bon nombre de tweetos. Propos machistes ou message mal interprété par les internautes, comme toujours, trop prompts à réagir? Quoi qu'il en soit l'amazone et son lasso de vérité ont séduit la majorité des critiques et se sont assurés 800 millions de dollars de recettes. Pour Le Figaro, Gal Gadot est une Wonder Woman étincelante qui illumine tous les plans. Pourtant, l'enthousiasme disparaît progressivement selon notre confrère Olivier Delcroix. «Même si quelques pointes d'humour viennent persiller l'histoire, si un brin de féminisme assumé relève la sauce, la super-héroïne a beau être extraordinaire, l'intrigue est trop banale, tout juste digne d'un sous-Captain America.» Cependant, devant le succès du film, une suite est déjà prévue pour 2019.